Sur les termes réputés techniques dans les sources anciennes;
l'exemple de "topos"
Jean-Marie Bertrand
Université Paris I Max-Peter Gruenais
Université Paris VII
L'étude des mots qui, dans les mondes antiques, désignent des réalités politiques et surtout administratives, se heurte à un certain nombre de difficultés. Les unes naissent du peu de documents dont nous disposons; la plupart tiennent à la façon dont les chercheurs les utilisent. Le problème est d'autant plus important que le travail de ces chercheurs se fonde sur l'étude d'un corpus documentaire étroit, que donc pour faire du neuf il faut essayer de faire fonctionner de façon nouvelle un matériel déjà organisé par la tradition érudite. Nous allons essayer de montrer en quoi il peut être intéressant de recourir à des formulations différentes fondées sur des considérations d'épistémologie linguistique (le lecteur voudra bien excuser en nos propos un aspect quelque peu dogmatique). Et pour commencer, et justifier notre démarche, nous rappelerons l'importance tout à fait privilégiée des textes (des énoncés) dans les études d'histoire ancienne
Nature de la documentation
Les documents que l'on utilise appartiennent à deux catégories. Ce sont, d'une part, des textes officiels ou des éléments de pratique quotidienne (monnaies, listes de magistrats ou de dignitaires,
