Couverture fascicule

À propos des Contens d'Odet de Turnèbe

[article]

Année 1983 8 pp. 7-12
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 7

A propos des Contens d'Odet de Turnèbe

On a rarement vu un aussi admirable programme d'agrégation. Aller du Roman de la Rose à L'Ombre des Jeunes Filles en fleurs, quel quel inéluctable itinéraire de la passion amoureuse, quel splendide jeu métaphorique ! Avec Pascal et Marivaux, avec, comble de bonheur, Rimbaud, ce programme a de quoi satisfaire tous les appétits, répondre à toutes les exigences : la sensualité et la métaphysique, la douleur et l'érotisme, la satire et la politique, l'intelligence, la liberté, tout cela s'y exprime, sous toutes sortes de formes. C'est trop de richesses.

Mais quelle est donc l'œuvre qui représente le siècle de la sensualité et de l'inquiétude, de la souffrance et de la joie d'être au monde, de la quête morale, amoureuse, religieuse, de l'intelligence et de l'imaginaire ? Le siècle de toutes les libertés, de l'invention du langage, des révolutions des idées, des sentiments et des formes ? Le grand siècle — je veux dire le XVIème siècle, la Renaissance ?

— Les Contens, d'Odet de Turnèbe.

— Vous dites ? Pardonnez-moi, répétez, je vous prie.

— Les Contens, d'Odet de Turnèbe. C'est une comédie en cinq actes, fort bien faite, respectueuse des unités, aux personnages dessinés avec soin, au langage de bon ton, assorti de jeux plaisants. Quoique les critiques se plaisent à y voir « le chef d 'œuvre de la comédie humaniste de la Renaissance française », je la qualifierais plutôt Elle est, en tout cas, éminemment pédagogique, puisqu'un du début du XVIIème siècle la mit au programme de ses étudiants.

— Fut-elle jamais représentée ?

— Non. On pense qu'elle fut beaucoup lue. Pourtant, dans ses Recherches de la France, Etienne Pasquier, toujours soucieux de ne rien laisser échapper qui puisse magnifier son pays et marquer, si possible, sa supériorité sur l'Italie rivale, Etienne Pasquier n'en dit mot. Il pourtant l'auteur. On nous dit même qu'ils fréquentèrent ensemble le célèbre salon littéraire des dames Des Roches à Poitiers. En fait de comédies, Pasquier ne juge dignes d'être citées que L'Eugène de Jodelle (1552) et Le Brave de Baïf (1567). Il est vrai que ces pièces, du moins,

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw