A PROPOS DES TOMBES RURGONDES DU CAMP DE LARINA (ISERE) FOUILLES DE E. CHANTRE (1866)

par J.-P. Pelatan.

Lors d'une prospection au site de Larina, courant 1970, nous avons pu constater 1 l'ouverture de nombreuses carrières pour extraction de «Lauzes »2, qui détruisent de jour en jour différents vestiges archéolo¬ giques ; cela nous a amenés à effectuer rapidement, après autorisation de M. le Directeur de Circonscription, une fouille de sauvetage et une recherche bibliographique de ce qui avait pu être fait antérieurement sur ce site.

A notre grand regret, nous avons constaté que beaucoup de fouilles ont été entreprises et malheureusement non publiées, en particulier les fouilles de E. Chantre, qui font l'objet de cette publication. Nous avons quand même pu récupérer quelques renseignements dans différents comptes rendus de discussions qui avaient eu lieu lors de réunions à la Société d'Anthropologie de Lyon, aux environs de 1866 : il s'agit de tombes «burgondes » ou «mérovingiennes », de constructions diverses ; elles se trouvent entre 0,60 m et 1 m de profondeur :

— les unes sont faites de dalles dressées verticalement, supportant d'autres dalles horizontales (Lauzes) extraites du sol voisin ;

— les autres ressemblent à de petits «tumuli », de construction carrée, constituées de dallettes empilées horizontalement, l'espace entre les piles constituant des tombes «collectives ». Le tout recouvert de grandes dalles plates sur lesquelles se trouvent encore placées pêle-mêle, des tuiles romaines 3 concassées sur une épaisseur de 0,40 m en¬ viron ; ces tombes sont repérées en surface par des dalles triangulaires.

Nous donnons là une explication sommaire sur la présentation des tombes 4.

Présenté à la Section de Préhistoire et d'Archéologie en sa séance du 16 avril 1971.