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Régimes religieux du littéraire, régimes littéraires du religieux

[article]

Année 2000 39 pp. 5-13
Fait partie d'un numéro thématique : Littérature et religion
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Gérard FerreyroIIes

Régimes religieux du littéraire, régimes littéraires du religieux

Est-ce phantasme d'hégémonie que de désigner dans son rapport à la religion la problématique des problématiques pour la littérature française du XVIIe siècle ? Il suffirait de reprendre les derniers titres de Littératures classiques pour soutenir que celles-ci peuvent toutes au moins se croiser en celle-là : la question de V Utilité de la littérature pose celle de l'édification morale et virtuellement doctrinale au premier rang des finalités instructives qu'elle ne cesse de se donner au «siècle des saints » ; celle du Baroque invite à scruter le lien privilégié de la théologie tridentine avec l'esthétique de la tension et de la coincidentia oppositorum qui se développe dans son sillage ; celle de la Périodisation nous interroge sur la distance qu'instaure le classicisme vers le milieu du siècle avec les formes précédentes de l'art dévot. Répertorier les modalités selon lesquelles la conjonction relie les deux termes de littérature et de religion permettrait, pour le XVIIe siècle, de délimiter grâce au second le sens du premier : non que l'essence de la littérature se réduisît à exprimer le religieux, mais parce que l'exploration exhaustive de ce rapport pourrait mettre au jour — ne serait-ce que par opposition — l'essence de la littérature, qui naît précisément alors à son acception moderne de forme profane se suffisant à elle-même, justifiée assez par le plaisir qu'elle procure, en attendant sa promotion dans la suite des temps au rang de sacralité de substitution.

Une telle ambition ne saurait être celle du présent numéro, qui vise néanmoins à constituer un panorama des sites actuels de la recherche et par là servir, s'il est à la hauteur de ses espérances, de référence à celle qui doit advenir. Par rapport au projet primitif, qui tendait à une impossible totalité, quelques moindres présences peuvent être relevées, justiciables essentiellement d'une rubrique «prégnance des modèles » où il se serait agi d'examiner le travail au sein de la littérature française du XVIIe siècle du modèle scripturaire d'une part, des modèles théologiques, augustinien et thomiste au premier chef, de l'autre. Mais, outre que ce retrait est tout relatif — la présence thomiste, par exemple, s'affirme avec une force discrète dans les pages qui traitent du genre de l'élévation, puisque saint Thomas définit la prière comme ascensus intellectus in Deum (C. Belin), de la théologie de l'image si décisive pour

littératures Classiques, 39, 2000

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