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Guilleragues et les Lettres portugaises, ou de l'œuvre à l'auteur

[article]

Année 1991 15 pp. 259-270
Fait partie d'un numéro thématique : Romanciers du XVIIe siècle
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Page 259

Frédéric Deloffre

Guilleragues et les Lettres portugaises , ou de l'œuvre à l'auteur

Il est peu d'œuvres littéraires dont le destin ait été plus bizarre que celui des Lettres portugaises. Pendant trois siècles elles ont été admirées pour ce qu'elles n'étaient pas : une œuvre sans passé, sans références, sans auteur, un météore venu de nulle part. Chacun pouvait à son gré l’attribuer à telle ou telle littérature, portu¬ gaise ou française, à tel «auteur » connu ou inconnu, en modifier le titre1, changer l'ordre de ses parties, voire l'amalgamer à des «suites » ou à des «réponses ». Maintenant que l'histoire littéraire a restitué les fameuses Portugaises à leur auteur français, la critique semble décidée à ne tenir aucun compte réel de cette attribution : elle fait de l'ouvrage un texte dépourvu de toute réalité humaine, un lieu vide peuplé par le spectre de «lectures », lectures sémiotiques, féministes, psychanalytiques, «déconstructionnistes », rhétoriques surtout2.

C'est ce lien essentiel entre l'auteur, mis entre parenthèses par les critiques quand ils ont une fois prononcé son nom, et l'œuvre de son esprit, que nous voudrions rappeler. Comme l'attribution à Guilleragues est encore plus ou moins ouvertement mise en doute par certains, on résumera d'abord ce qui l'établit. On montrera quels rapports existent entre l’âme du créateur et sa création, et on tentera de faire ressortir la véritable signification de celle-ci, provisoirement obscurcie par une batterie d'interprétations si convergentes qu'on pourrait, à tort bien sûr, les croire concertées.

1 En 1989 encore, le programme officiel du concours d'entrée aux Ecoles Normales Supérieures de Saint-Cloud et de Fontenay faisait état de «Lettres d'une religieuse portu¬ gaise », version à peine amendée du titre «Lettres de la religieuse portugaise » qui a été longtemps en usage.

On trouvera une liste des travaux relevant de ces différentes écoles dans F. Deloffre et J. Rougeot, «Les Lettres portugaises, exercice rhétorique ou dialogue avec une ombre », Mélanges offerts à Enea B aimas, à paraître.

Littératures Classiques, 15, 1991

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