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Sur quatre genres de Sapotacées de l'Afrique occidentale.
Par Aug. CHEVALIER.
La révision des espèces de Sapotacées d'Afrique Occidentale qui ont été incluses par C. Baehni dans le genre Pouteria sensu lato nous a amené à comprendre d'une manière un peu différente que nos prédécesseurs les groupements génériques anciens dûs à Bâillon, Pierre et Engler. Les quatre genres admis par ce dernier auteur Pachystela Bn., Synsepalum (DC.) Bn., Scrsalisia R. Br. et Bu- kersideroxylon Engl. ont été passés en revue. Nous avons vu plus haut qu'on devait substituer au genre Bakersideroxylon le g. Vincen- tella Pierre émend., pour des raisons de priorité.
Le g. Pachystela Bn. émend. est à conserver; il en est de même du g. Synsepalum Bn. Le g. Sersalisia R. Br. s'appliquant à des plantes d'Australie dont la graine a un albumen (au moins l'espèce S. obovatum) , il semble que c'est à tort que Engler rattache à ce genre la plante d'Afrique dont il a fait le S. Afzelii. L'examen d'un riche matériel de cette espèce nous a conduit à en faire un genre à part : Afrosersalisia (les autres Sersalisia africains d'Engler, d'après Baehni seraient des Chrysophyllum). Enfin nous avons établi le genre nouveau Rogeonella pour l'arbre décrit par Engler sous le nom de Sersalisia Chevalieri et dont nous avions fait nous-même l'espèce Bakersideroxylon djalonensis.
Ces quatre genres Pachystela, Synsepalum, Afrosersalisia et Rogeonella sont décrits ci-après et les espèces nouvelles de ces genres que nous avons observées dans l'Ouest africain sont aussi publiées avec leurs diagnoses.
Pachystela Pierre ex Baillon. Bull. Soc. linn. Paris, II, 947 (1891)
Arbres à feuilles coriaces persistantes, à stipules aciculées persistantes; fleurs sessiles ou brièvement pédicellées, groupées à l'aisselle des feuilles ou sur le bois ancien, hermaphrodites; 5 sépales imbriqués, plus ou moins connés à la base, inégaux; corolle à tube de moitié plus court que le limbe; 5 lobes oblongs; étamines fertiles libres insérées à la gorge de la corolle, à filets filiformes courts; sta- minodes nuls ou réduits à 1-5 petits lobes triangulaires, tronqués ou dentés; ovaire ovoïde à 5 loges; style environ trois fois aussi long que l'ovaire rarement plus court, en forme de fût de colonne, muni souvent de deux cannelures opposées; baie ovoïde velue, monosperme; graine unique, à hile très large, occupant toute la longueur du testa; amande sans albumen; cotylédons plan-convexes, radicule courte. Huit à dix espèces : Afrique tropicale.
