Couverture fascicule

Etat des recherches sur la répression de la Collaboration à la Libération

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 19

19

ETAT DES RECHERCHES SUR LA REPRESSION DE LA COLLABORATION A LA LIBERATION

La répression des agissements susceptibles de favoriser l’ar¬ mée d'occupation et l'économie de guerre de l'Allemagne nazie ne devait en principe être exercée qu'au lendemain de la Libération de la France; en attendant, les résistants useraient de moyens de dissuasion tels que des avertissements par voie de tracts et d'inscriptions murales, de lettres anonymes, d'envois de cercueils miniatures; la BBC dans ses émissions en langue française dénonçait parfois les cas les plus graves. Avec la création de maquis qui avaient l'obligation d'assurer leur protection, il devint nécessaire d'éliminer les plus nocifs des agents stipendiés par l'ennemi et des exécutions sommaires furent perpétrées à la fin de l'année 1943; leur nombre devint de plus en plus élevé dans le courant de l'année 1944. Avec le débarquement allié de juin 1944 et les opérations militaires généralisées entreprises dans le cadre des FFI et des FTP, les militants des formations armées de certains mouvements de collaboration et les membres de la Milice furent mis hors la loi, ils furent abattus au cours des escarmouches ou traduits devant des Cours martiales improvisées. Le ravitaillement des troupes en campagne exigeait des réquisitions et en cas de refus s'ensuivait parfois le meurtre de fermiers accusés à tort ou à raison de trafics avec les troupes d'occupation. Les personnes suspectées de relations suivies avec les autorités nazies et les propagandistes des mouvements de collaboration se trouvèrent très exposés durant la période comprise entre les débarquements de Normandie et de Provence à des représailles rarement imputables au commandement des forces armées de la Résistance, mais dues à des initiatives des chefs de petites unités locales, voire à des règlements de compte de caractère privé ou à des ressentiments politiques exacerbés.

Cette répression extrajudiciaire qui a aussi frappé des mem¬ bres des FFI coupables d'indiscipline ou d'actions contraires à l'honneur militaire n'a pas été l'objet, à l'époque, d'une comptabilisation systémati¬ que.

Chaque découverte de cadavre avait donné lieu à un procès-verbal de gendarmerie, à un enquête judiciaire qu'il est possible de retrouver dans les archives des Parquets des tribunaux de première instance. Un double des procès-verbaux de gendarmerie a été transmis à

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw