Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture fascicule

La réhabilitation des quartiers historiques dans les centre-villes aux Etats-Unis

[article]

Année 1990 3 pp. 150-158
Fait partie d'un numéro thématique : Etats-Unis
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 150

Hommes et Terres du Nord 1990, 3, p. 150 à 158

La réhabilitation des quartiers historiques dans les centre-villes aux Etats-Unis

par Gérard DOREL

Professeur à Paris I

RESUME

ABSTRACT

Alors que dès le 19ème siècle se mettaient en place des structures de protection des sites naturels, la pré¬ servation historique est restée longtemps limitée à quelques cercles étroits aux Etats-Unis. Ces groupes parvinrent, non sans difficulté d'ailleurs, à sauver quel¬ ques lieux chargés d'histoire nationale comme le célè¬ bre State House de Boston ou les anciennes résidences privées des premiers Présidents à Mont Vernon (Washington) et à Monticello (Jefferson). L'opi¬ nion et plus encore les milieux d'affaires ne voyaient qu'obstacles dans ces vieux quartiers tôt décatis qui n'avaient comme avantage que d'être proches des centres d'affaires. Leur destruction allait de soit puisqu'elle permettait d'éliminer des «slums» et d'offrir ces espaces tant recherchés pour la construction de nouveaux gratte-ciels.

L'esprit du temps n'étant pas à la préservation mais plutôt au «newer is better» (le plus neuf est le mieux), des milliers d'immeubles construits au 18ème et sur¬ tout au 19ème siècles ont été rasés, rien n'échappant à cette tourmente puisque disparurent aussi bien des «folies» du 1 8ème et du début du 1 9ème siècles que

les premiers buildings construits par les célèbres archi¬ tectes de l'école de Chicago.

Ces excès ont cependant fini par alerter des groupes de citoyens plus conscients de ces pertes irrémédia¬ bles. Déjà en 1 926, la fondation Rockefeller sut res¬ taurer et animer une ville coloniale (Williamsburg, Virginie) tandis que deux ans plus tard la ville de Char¬ leston (Caroline du Sud) parvenait à bloquer la des¬ truction de ce qui deviendra la ville la mieux préservée des Etats-Unis.

1. La naissance d'un mouvement national en faveur de la préservation historique

La volonté de la ville de New York de raser en 1945 le site de Castle Clinton, témoin de l'histoire new-yorkaise depuis l'arrivée des Hollandais jusqu'à la guerre de 1812 mais témoin gênant puisque sur le tracé de la construction du tunnel de Brooklyn, sou¬ leva la réprobation d'un grand nombre de New-Yor-kais qui parvinrent non seulement à bloquer le projet mais aussi, avec l'aide du Service des Parcs Natio¬ naux, à faire créer en 1 949 par le Congrès des Etats-Unis l'Association Nationale pour la Préservation His¬ torique (National Trust for Historic Preservation). Son rôle est de veiller à la sauvegarde des lieux de la mémoire américaine, singulièrement les vieux quar¬ tiers des villes, les immeubles d'intérêt architectural, les anciennes fortifications, voire les sites des champs de bataille.

Cette association, qui compte aujourd'hui parmi ses 225 000 membres les épouses encore vivantes de tous les présidents américains, a joué un rôle déter¬ minant dans le vote de la loi de 1966 (National Histo¬ ric Preservation Act) qui non seulement met en place un inventaire national (National Register Program) mais a créé aussi un fonds spécial (Urban Develop¬ ment Action Grant, udag) et autorise une série de déductions fiscales particulièrement attractives. Les particuliers ou les promoteurs immobiliers peuvent en effet prétendre, dès lors que l'immeuble qu'ils veu¬ lent restaurer se trouve dans un des 1 200 districts offi¬ ciellement reconnus par le Ministère de l'Intérieur, à un crédit d'impôt représentant 25 % du coût des tra¬ vaux et à un amortissement accéléré de leur investis¬ sement global.

150

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw