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Les échanges hydrologiques à travers le Détroit de Fram et leurs implications climatiques

[article]

Année 1989 3 pp. 192-197
Fait partie d'un numéro thématique : Régions arctiques et subarctiques
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Hommes et Terres du Nord 1989 -3, p. 192 à 197

Les échanges hydrologiques à travers le Détroit de Fram et leurs implications climatiques

par Claude KERGOMARD

Université des Sciences et Techniques de Lille

RESUME

ABSTRACT

Introduction

Dans leur synthèse déjà ancienne consacrée au cli¬ mat de l'Océan Arctique et des régions bordières, Vowinckel et Orvig (1 970) ont mis en évidence les rai¬ sons qui peuvent amener un climatologue à s'intéres¬ ser à l'océanographie physique du détroit qui, à plus de 80° de latitude nord, sépare le Groenland nord-oriental du Spitsberg nord-occidental. Ce détroit est aujourd'hui couramment désigné par le nom de Détroit de Fram (Fram Strait ), du nom de célèbre navire polaire de F. Nansen.

L'Océan Glacial Arctique est presque entièrement fermé et ne communique avec le reste de l'Océan Mondial que par un nombre restreint de détroits, au point qu'il est parfois désigné par le terme de «Médi¬ terranée Arctique». Ces détroits sont pour la plupart étroits et peu profonds; le Détroit de Fram est le seul à combiner une largeur importante (550 km) et des profondeurs suffisantes (2600 m) pour autoriser des échanges hydrologiques conséquents entre l'Océan Atlantique et l'Océan Arctique.

L'Océan Arctique est dans son ensemble déficitaire en énergie radiative, à la fois en raison de sa situa¬ tion en latitude et de l'albédo élevé de la neige et de la glace. L'équilibre thermique ne peut être maintenu que par un apport de chaleur en provenance des lati¬ tudes moyennes: cet apport est assuré par les mou¬ vements de l'atmosphère -advection de masses d'air tièdes et humides en provenance des moyennes lati¬

tudes, exportation de masses d'air froides à la faveur des «coulées polaires» que connaissent nos climats en hiver et au printemps -mais aussi, dans une moin¬ dre mesure, par la circulation océanique. La chaleur océanique transportée par les courants marins est ensuite restituée à l'atmosphère sous forme de cha¬ leur sensible, mais aussi de chaleur latente (evapora¬ tion); son rôle est surtout sensible dans les régions où la mer est en permanence ou saisonnièrement libre de glace, la banquise jouant en effet le rôle d'un iso¬ lant particulièrement efficace à l'interface océan-atmosphère. Cette chaleur d'origine océanique est donc importante dans les climats du secteur «euro¬ péen» de l'Arctique (Mers du Groenland, de Norvège et de Barents autour de l'archipel du Svalbard), le seul où la mer soit libre de glace jusqu'à des latitudes très élevées.

Les observations de surface

Les caractères de la circulation de surface dans la région du Détroit de Fram sont connus depuis le début de ce siècle, grâce en particulier aux travaux pion¬ niers des océanographes norvégiens (Heiland-Hansen and Nansen, 1909). C'est cependant à par¬ tir de la vision d'ensemble offerte par les satellites actuels que nous décrirons cette circulation de sur¬ face (fig. 1). La partie orientale du Détroit, au-delà du méridien 5°E, est occupée par le Courant du Spits¬ berg occidental. Dans le prolongement du Courant de Norvège et de la Dérive Nord-Atlantique, ce cou¬ rant transporte vers l'Océan Glacial Arctique de l'eau d'origine atlantique, relativement tiède pour la latitude et de forte salinité. La température se maintient au-dessus de 2°C, et des températures de surface de 5 à 6° C sont fréquentes en été au large du Spitsberg. La salinité est supérieure à 34,9%o. Ce courant main¬ tient les côtes ouest et nord-ouest du Spitsberg libres de glace durant toute l'année, à l'exception des fjords. Les mesures effectuées in situ à l'aide de couranto-mètres (Hanzlick , 1 983), tout comme les observations satellitaires (Kergomard , 1 986) et la dérive de bouées localisées par le système Argos (Gascard e t al., 1 988), font apparaître la complexité et l'extrême variabilité

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