L'idée de ce numéro d'Horizons Maghrébins {cf. Ed. Habib Samra- kandi) trouve aussi l'une de ses origines dans la proche banlieue de Toulouse, à Labège, dans l'un des sites de l'université de Toulouse le- Mirail. Un site destiné aux formations en arts plastiques et appliqués.

C'est là que son donnés les enseignements du DESS d'arts appliqués La Couleur dans les projets d'environnement.

C'est également là, devant des professionnels et devant les étudiants du DESS que, à l'instigation de la coloriste Danièle Baricault, la société Weber et Broutin, réputée pour ses enduits de façade, présentait sa toute nouvelle collection d'échantillons d'enduit1.

Articulant la culture de la couleur avec la culture matérielle et industrielle (normalisée, chaque couleur doit pouvoir être reproduite par les unités de production du groupe), cette collection peut se comprendre comme étant un nuancier dont l'objectif premier est de permettre à l'entreprise de préserver ou d'augmenter des parts de marché dans le domaine de l'enduit de façade. C'est un instrument stratégique dans la conquête ou le maintien de territoires. Il est montré à de futurs prestataires pour les séduire et les convaincre de participer aux conquêtes de l'entreprise.

L'époque faste durant laquelle Weber et Broutin ne proposait qu'une seule couleur de base à son produit est révolue. La concurrence devient féroce et il n'est plus question d'enduire, comme voilà vingt ans, abondamment et uniformément (ou presque) les murs pavillonnaires. En conséquence, la société a successivement proposé deux, puis six couleurs. Pour en arriver à demander à l'atelier des coloristes France et Michel Cler de créer un nuancier de plus de 200 teintes.

Même si elle s'inscrit dans une démarche générale à laquelle adhérent, depuis longtemps, les fabricants d'encres ou de peintures murales2, nous pouvons remarquer qu'il est nouveau que des industriels (du secteur du bâtiment) demandent à des coloristes-artistes de leur créer un instrument de ce type3.

S'il est hors de notre propos, ici, d'aborder les problèmes relatifs à l'ingérierie et au management de la couleur, nous pouvons légitimement nous demander ce qu'il en est des autres modèles alors que, liée à la mondialisation des activités humaines, cette modélisation tente de s'imposer4.

culture de la couleur et territoires

toulouse- tétouan : notes sur les tensions entre modèles

chromatiques

Palettes et territoires

Inscrite dans la perspective de participer à la mise en œuvre de projets, la collection d'un nombre réduit d'échantillons peut égale- Guy L6C6n

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HORIZONS MAGHRÉBINS

LES COULE URS DE L'ÉCHANGE : LE MAROC 42/2000