LËILA SEBBAR : UN ECRIVAIN DE "CROISEMENT"

A Toulouse, mercredi 30 septembre 1987, Leïla SEBBAR, sur invitation de la librairie 'Plumes d'Afrique", a animé un débat, à l'occasion de la parution de son dernier ouvrage J. H. cherche âme sœur (Paris, roman / stock, 1987, 214p.)-

Horizons Maghrébins a été présente en la personne de notre collaborateur Mohamed El Habib SAMRAKANDI.

L'idée centrale qui est le fil conducteur dans l'œuvre de Leïla SEBBAR nous semble être le suivant :

Les personnages qu'elle peint, inconscients de la charge historique et culturelle que véhiculent leurs prénoms ("Shéhérazade, Jaffar. ..), sont en perpétuelle quête de mémoire et d'identité personnelle et collective. C'est l'autre qui permet de prendre conscience de cette charge. Cette quête débouche sur une synthèse, résultat d'un croisement de cultures différentes ouvertes sur la modernité et la mondialité. Mais, pour en arriver là, les personnages de Leïla Sebbar traversent des crises à travers la fugue qui mène jusqu'à l'enfermement dans la prison. Selon l'auteur, cet enfermement est vécu positivement parce qu'il est l'un.des moments de personnalisation. Cette singulière trajectoire de vie des jeunes issus de l'immigration est illustrée par le personnage Je Jaffar qui vit l'un des moments forts dans ce processus de quête d'identité en découvrant Nedjma (objet symbolique), de Kateb YACINE, à la bibliothèque de la prison (lieu symbolique).

Les thèmes débattus ont fait le va et vient entre son dernier ouvrage, ceux déjà publiés et son rapport à l'écriture et à la langue.

Le dossier de ce présent numéro de notre revue consacré aux "Ecritures Maghrébines" nous porte à nous intéresser plus particulièrement au rapport à l'écriture de VA., ainsi qu'aux thèmes centraux de ses romans.

Les sous-titres de ce présent texte sont de la rédaction

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