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Problèmes de représentativité dans l'enquête des 3 000 familles

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Année 1989 4-1-2 pp. 59-61
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Histoire & Mesure, 1989, IV-112, 59-61

Jacques DUPAQUIER

Problèmes de représentativité dans l'enquête des

3000 familles

L'enquête dite des 3000 familles a pour objectif d'étudier la mobilité géographique et sociale des Français aux XIXe et XXe siècle, selon une méthode de micro-observation, inspirée des techniques de la démographie historique, et plus particulièrement de la reconstitution de la population française entreprise par PINED (1) : la grande différence est que l'enquête de l'INED est fondée sur un échantillon de communes, celle du Laboratoire sur un échantillon de familles.

Comment choisir un échantillon de familles représentatif de la population française toute entière ? L'option fondamentale a consisté à travailler sur des généalogies descendantes : il eût été beaucoup plus facile de constituer un corpus de généalogies ascendantes (2), mais celles- ci auraient donné de l'ancienne société française une image complètement déformée. En effet, en raison des différences de reproduction, les Français d'aujourd'hui ne descendent pas homothétkjuement des Français d'autrefois : certains groupes se sont mal reproduits (par exemple la petite bourgeoisie urbaine, ou les paysans aquitains) ; d'autres ont fortement augmenté leur part dans la population (par exemple les paysans bretons). En partant d'un échantillon de couples-souches représentatif de la population française au début du XIXe siècle, on avait beaucoup plus de chances de rester représentatif jusqu'au bout.

Pour assurer la représentativité de l'échantillon de couples-souches, on a combiné deux méthodes de choix :

- du point de vue géographique, on a suivi la méthodes des quotas : la

population de tous les départements français , dans leurs limites actuelles , a été reconstituée pour l'année 1806, et l'on a attribué à chaque département un contingent de couples proportionnel à cette population (3) ;

- du point de vue social, on a utilisé la méthode probabiliste : les couples

ont été tirés dans un ordre alphabétique special, parmi les mariages célébrés au cours des trente années 1803-1832.

Le nombre de 3000 correspond à un taux de 1 (couple-souche) pour 10 000 (habitants), mais ce n'est pas là sa justification : le but était de donner a l'échantillon une dimension suffisante pour limiter les effets des variations aléatoires, compte tenu de la fréquence des familles éteintes.

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