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Concertation régionale et développement économique local à Montréal. Pratiques actuelles et perspectives nouvelles / Regional consultation and local economic development at Montreal : present practices and new perspectives

[article]

Année 1998 73-2 pp. 121-126
Fait partie d'un numéro thématique : Dynamiques des grandes régions urbaines : Lyon-Montréal
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REVUE DE \JEOGRAPHIE DE LYON VOL 73 2/98

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Claude PICHE

Université du Québec à Montréal / Institut national de recherche scientifique

Concertation régionale et développement économique local à Montréal

Pratiques actuelles et perspectives nouvelles

Phénomène structurel (Laville, 1995 p. 3), la crise que traversent nos sociétés post-industrielles suscite une réflexion intense chez les chercheurs en sciences sociales. Plusieurs néologismes (dont "gouvernance") témoignent de la diversité et de l'originalité des concepts (dont celui de "nouvelle économie sociale") proposés pour en mitiger les impacts, notamment l'exclusion socio- économique d'une part croissante de nos concitoyens. Au-delà du rapport au travail salarié, et par le biais de cette problématique fondamentale, nos institutions politiques elles- mêmes sont remises en question et contraintes de s'adapter à un rythme et à un degré exacerbés par l'ampleur de la crise.

L'État est interpellé par des phénomènes supranationaux et par des initiatives locales émanant souvent de communautés particulièrement éprouvées, aussi bien en milieu rural qu'au cœur des villes-centres. Le Développement économique local et communautaire (DELC) est l'une de ces initiatives qui, au Québec et particulièrement à Montréal, a suscité une réponse explicite des pouvoirs publics. Outre son soutien à de telles initiatives en provenance de la "base", le gouvernement du Québec s'emploie activement à mettre en place, depuis le "sommet" de l'appareil politique et administratif, des institutions et des mécanismes de concertation et de gouverne régionale. Alors que la dévolution d'un statut officiel aux Conseils régionaux de développement (CRD) est faite depuis quelques années, la création récente d'un ministère de la Métropole, en février 1996, et la publication, en avril 1997, d'une "politique de soutien au développement local et régional" (Québec, 1997) témoignent de l'actualité de la réflexion qui a cours en matière de gouvernance régionale et de la volonté gouvernementale d'agir à titre de partenaire des dynamiques du milieu.

Quels seront, dans les faits, les paramètres de ce partenariat ? Alors que des chercheurs québécois et français (Favreau et Laville, 1997 ) proposent au gouvernement du Québec des "repères" à la mise en œuvre d'un secrétariat à l'action communautaire, il peut être intéressant de compléter la réflexion théorique par l'observation de cas pratiques. Ce sera la teneur de notre contribution.

Pour en avoir une certaine connaissance professionnelle, nous proposons d'examiner d'abord une institution créée récemment par le gouvernement du Québec comme instrument de concertation régionale à Montréal, soit le Conseil régional de développement de l'île de Montréal (CRDIM). Dans un deuxième temps, nous nous pencherons sur les modalités de soutien, sinon de partenariat entre les pouvoirs publics (les gouvernements du Québec et du Canada ainsi que la Ville de Montréal) et les corporations de

développement économique et communautaire (CDEC) œuvrant à Montréal. Nous tenterons d'en dégager un état de situation de la "gouvernance" et du partenariat public-communautaire en milieu montréalais.

Tour d'horizon institutionnel

Esquissons d'abord le cadre politico-administratif local et régional dans lequel s'inscrivent le CRDIM et les CDEC, celles-ci depuis maintenant une dizaine d'années, celui-là depuis 1994, année de son établissement à titre de CRD provisoire.

Selon les chiffres officiels du recensement de 1996, le territoire de la RMR (région métropolitaine de recensement) de Montréal compte quelque 3,3 millions de personnes. Il correspond, à peu de choses près, à l'aire juridictionnelle du nouveau ministère de la Métropole.

Centre géographique, démographique et économique de la région métropolitaine, la région administrative 06-île de Montréal concentre plus de la moitié (1,7 M) de la population de la RMR ; la ville de Laval (qui correspond également à une région administrative) compte 330 000 personnes tandis que les quelque 75 municipalités des couronnes nord et sud de l'agglomération montréalaise se partagent 1,3 M de résidants. Ces couronnes nord et sud constituent la partie urbaine de trois autres régions administratives dont les limites débordent de loin la RMR de Montréal (voir les cartes accompagnant le texte de R. Pétrelli).

Depuis 1970, le territoire de l'île de Montréal connaît une administration supra-municipale désignée "Communauté urbaine de Montréal". Malgré son nom, la CUM ne recouvre pas tout le territoire urbanisé de l'agglomération. Et, depuis 1994, en vertu de son statut de région administrative québécoise, le même territoire insulaire de Montréal coïncide avec les limites d'un Conseil régional de développement, le CRDIM.

Ville-centre de cette région métropolitaine, Montréal compte un peu plus d'un million d'habitants. Sous le double impact de l'étalement urbain et de l'immigration internationale qui en fait sa destination de prédilection au Québec, Montréal voit s'accentuer à la fois son caractère cosmopolite et l'indice de pauvreté de plusieurs de ses quartiers. À la fin des années quatre-vingt, dans un souci de rationalisation administrative et de rapprochement politique, la mairie de Montréal a subdivisé le territoire municipal en neuf arrondissements selon un découpage visant à respecter au mieux la réalité sociologique des quartiers. C'est à l'échelle de ces arrondissements regroupant chacun cinq ou six districts électoraux et quelque 115 000 résidants en moyenne, que se situe l'organisation du développement

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