LES ARCHIVES MÉTÉOROLOGIQUES DU LYONNAIS
par C. Favrot
Quand on parle d'archives, on pense de suite à de vieux papiers, plus ou moins jaunis, pour ne pas dire plus ou moins poussiéreux, qu'il faut manipuler avec autant de précaution que de respect. Telle est bien l'attitude normale vis-à-vis d'archives ; et cela, d'autant plus qu'elles sont plus anciennes.
Les archives météorologiques ne sauraient faire exception à cette règle, encore que, ou mieux parce que, plus récentes et moins abondantes.
Depuis toujours on parle du temps qu'il a fait, et plus encore de celui qu'il fera : les proverbes transmis de génération en génération en font foi, même s'ils sont énigmatiques, voire contradictoires ; et les expressions « quelle belle journée, quel temps de chien, etc. » sont employées à longueur de journée, témoignant encore de l'importance que chacun accorde aux conditions météorologiques. Et cependant, malgré cela, il faut bien reconnaître qu'il y a peu d'archives météorologiques : la cause en est évidemment en l'invention relativement récente d'instruments de mesures faciles à manipuler.
Raison de plus, semble-t-il, pour préciser les archives existantes, mettant à jour ainsi un sujet déjà plusieurs fois abordé, — ce qui facilitera notre tâche.
En premier lieu, très rapidement, et pour cause, nous traiterons des archives manuscrites, si intéressantes, mais si rares. Nous passerons ensuite en revue les archives imprimées, d'une manipulation plus facile, heureusement plus nombreuses ; et qui, on le verra, pourraient être plus nombreuses encore.
Archives manuscrites
Leur volume restreint ne justifie pas une discrimination entre celles relatives à la ville de Lyon et celles relatives au département tout entier.
La bibliothèque de la Section météorologique de l'Institut des Etudes Rhodaniennes renferme :
— reliées : les Observations afférentes à la vallée de la Saône pour les années 1844 à 1863 ; et celles à la vallée du Rhône pour les années 1845 à 1848;
— non reliées : les Observations de la vallée de la Saône pour les années 1864 à 1876, 1878 et 1879 ; pour la vallée du Rhône, 1859 à 1862, 1866 à 1875, 1878 et 1879 ;
soit, au total : 35 années pour la vallée de la Saône ; et 20 pour celle du Rhône. Nous appellerons cette série, la « Série ancienne ».
