PROBLÈMES DE GÉOGRAPHIE PHYSIQUE GANTALÏEI4NE : AUX ENVIRONS D'AURILLAG
Aspect général. г — A première vue, rien de plus simple que la m«rpho- logie des environs d'Aurillac. Simplicité de structure : 1° un fragment du massif hercynien, réduit à l'état de pénéplaine, et formé surtout de gneiss recouverts de cailloutis et parfois d'argile détritique, attribués par la carte géologique à l'Éocène, par les travaux postérieurs de Mr Boule à l'Oligocène ; ce fragment est légèrement affaissé par rapport aux régions voisines : sa surface supérieure s'y tient en effet vers 580 m., alors que, au Sud, les mêmes, terrains cristallins montent à 800 m. et, à l'Ouest, à 700a. Cet affaissement s'est produit sans grande dislocation tectonique ; presque partout la transition se fait par une pente insensible des terrains anciens ; il n'y a de faille qu*au Sud-Est, le long de la Cère entre Caillac et Arpajon. 2° Ce bassin affaissé a été recouvert à l'Oligocène par des calcaires souvent purs, quelquefois marneux, ailleurs transformés en silex. Ils sont restés à peu près horizontaux, plongeant seulement très légèrement vers l'Est. 3° Enfin les éruptions du massif cantalien ont envoyé leurs coulées au- dessus des couches précédentes. Les plus importantes d'entre elles sont, au miocène, une coulée basaltique ; au Pliocène, une immense coulée boueuse, qui, en se refroidissant, a donné une brèche, friable et très hétérogène, dont 1. Bibliographie. — Carte topographique et géologique à 1 : 80 000, AurillacSE et SO. — M. Boule, Géologie des environs d'Aurilla,c (Bull. Serv. Carte géol., 1900) ; Id., Le Cantal miocène (Ibid., 1896). — Marty, Le Ih&lvteg géologique de la moyenne vallée de la. Cère (Hull. Soc. Géol. France, 1894). — Notes nombreuses de Marty, Dupin, etc., dans la Revue de la, Haute Auvergne. — La présente note était rédigée entièrement avant l'apparition de l'ouvrage de H. Baulio, sur le Plateau central. 2. Vers l'Est, le manteau de laves empêcue de voir la terminaison du bassin ; mais on retrouve par endroits des lambeaux de terrains anciens au fond des vallées (719 m. à Vercueyres, vallée de l'Authre: 800 m. à Thiézac, vallée de la Cère), montrant que, également de ce côté, ces terrains sont par endroits assez relevés par rapport au bassin d'Aurillac.