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Le travail du silex

[article]

Un dernier hiver à Pincevent : les Magdaléniens du niveau IV0 (Pincevent, La Grande Paroisse, Seine-et-Marne)

Année 2006 48 pp. 49-64
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Gallia Préhistoire, 48, 2006, p. 1-180 © CNRS Éditions ons ons , Paris, 2006 niveau IV0 est le seul à présenter des lots importants d’objets absents dans les autres niveaux (Melanopsis sp., Bayania sp., disque en pierre). La présence stable de certains membres du groupe ou de certaines classes d’âge moins représentés dans les niveaux antérieurs pourrait bien être une des clefs qui expliquerait le caractère si particulier du niveau IV0 en termes de parures.

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Les supports qui ont permis la fabrication des objets de parure récoltés au sein du niveau I IV0 ont des origines différentes. Les coquillages proviennent très probablement de différents gîtes éocènes du Bassin parisien, les objets en pierre ont pu être récoltés dans plusieurs dépôts alluviaux sur les bords de la Seine ou de ses affluents. L’homogénéité de taille de certaines espèces suggère que les coquillages ont été triés par dimension, soit sur le lieu de ramassage, soit ultérieurement. Pour mieux saisir les critères de ce choix, il sera nécessaire d’établir dans le futur la morphométrie de chaque espèce dans les thanathocoenoses éocènes. Pour l’instant, il faut se limiter à remarquer que les coquillages, appartenant à certaines espèces telles Rhinoclavis sp., présentent une remarquable standardisation, indice probable de leur intégration dans des dispositifs de parure semblables voire dans la parure d’un seul individu. Le même raisonnement s’applique aux tronçons de Dentalium sp. Pour d’autres espèces, semblent se dégager deux groupes de tailles différentes (Melanopsis sp.) ou une plus forte variabilité morphométrique des spécimens non perforés par rapport à ceux transformés en bijoux (Crommium sp.). Ce dernier cas évoque un choix effectué sur le site avec rejet de spécimens non conformes au module souhaité. La présence de coquillages non percés ou percés avec ou sans traces d’usure ainsi que de spécimens fracturés après suspension, indique que des parures ont été fabriquées, peut être réparées, utilisées et perdues, voire abandonnées dans le site. Cela est confirmé par la découverte de disques en pierre en cours de fabrication, achevés, fracturés et de fragments réutilisés pour produire des objets semblables de plus petites dimensions. Les fragments de lignite et une pendeloque fracturée dans cette même matière révèlent que ces différents événements ont intéressé la plupart des matières utilisées pour fabriquer la parure. La comparaison de la parure de l’unité T125 avec celle découverte dans les autres unités d’habitation de Pincevent semble indiquer que T125 a été occupée pendant une plus longue durée. Ce laps de temps a-t-il permis d’accueillir un groupe aussi élargi que celui prudemment identifié dans les niveaux sous-jacents, composé, certes, des chasseurs mais aussi des femmes et des enfants ? Il est délicat de l’affirmer mais, en considérant la standardisation des parures et la petite taille de bon nombre d’entre elles, deux hypothèses de travail peuvent être avancées. La première est que les coquillages, la dent de requin et les disques en pierre de petite taille étaient destinés aux enfants comme le suggère la présence de versions miniaturisées de parures d’adulte dans des sépultures d’enfant de la fin du Paléolithique supérieur (Vanhaeren, D’Errico, 2001). La prépondérance ici des coquillages de petite taille pourrait être un indice discret de la présence d’enfants. La deuxième hypothèse est celle d’une utilisation de la parure comme moyen d’affirmation de l’individu. Elle repose essentiellement sur le côté extrêmement standardisé des parures en coquillage, difficile à pratiquer d’une façon aussi poussée au sein d’un groupe élargi. Les Magdaléniens auraient non seulement utilisé ces objets pour marquer leur appartenance à un groupe ethnoculturel ou social mais également, en jouant peut-être sur des différences de taille et d’agencement, ils auraient cherché à se distinguer en tant qu’individus. Pour vérifier ces hypothèses, il est nécessaire de mener une analyse morphométrique et technologique des parures contemporaines du Bassin parisien et de comparer les résultats avec la variabilité dimensionnelle des espèces concernées dans plusieurs gîtes fossiles de la région 3.

M. V Vanhaeren

Le travaravaravaravail dudu silelex

La masse considérable d’objets lithiques découverts dans l’unité T125 4 est un atout précieux pour la description des procédés techniques de la taille du silex mais aussi pour une meilleure connaissance des comportements économiques et spatiaux liés à la gestion de cette matière première (Karlin, 1972 ; Audouze et al., 1988 ; Collectif, 1996 ; Julien, Rieu dir., 1999 ; Valentin et al., 1999). Cette étude concerne environ les deux tiers d’une vaste unité dont il nous reste à documenter la périphérie, mais la représentativité du matériel est

3. M. Vanhaeren remercie F. D’Errico et P. ‑Y. Demars pour leurs conseils et exprime sa reconnaissance à P. Lozouet et J. Le Renard qui ont bien voulu l’accueillir au Muséum national d’histoire naturelle et l’initier au monde des coquillages éocènes du Bassin parisien. 4. Jamais égalée à Pincevent pour une unité d’occupation et atteignant des quantités analogues à celles découvertes auprès de certains foyers du site d’Étiolles (22 000 pièces soit 300 kg de matière première en U5 [ Pigeot, 1987]).

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