NOTES

Contribution à l'étude du Périgordien supérieur de La Rochette

(Dordogne)

La station de La Rochette (commune de Saint-Léon-sur-Vézère) fut signalée en 1873 par A. Reverdit [16] qui, effectuant des ramassages sur la rive droite de la Vézère, entre Montignac et le Moustier, insiste sur l'importance des vestiges qu'il y a rencontrés. Les fouilleurs s'acharnèrent ensuite sur ce grand gisement qualifié par H. Delporte [5, p. 1] de « ruine archéologique ». 0. Hauser [10] et L. Goutier [3 et 4] laissèrent seuls quelques indications sur leurs fouilles. E. Peyrony [13], classant les récoltes de Hauser, tenta de reconstituer la stratigraphie du gisement. Les couches supérieures n'ayant pas été retrouvées, il fallut attendre les fouilles récentes de H. Delporte pour en avoir une vue précise quoique partielle.

La station de La Rochette comportait plusieurs niveaux du Moustérien à la Protohistoire. Le Moustérien et le Châtelperronien des couches inférieures ont été publiés par H. Delporte en 1962 et 1965 [5 et 9]. Ils apportent des données intéressantes sur la séquence moustérienne et le passage du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur. D'autre part, plusieurs niveaux aurigna- ciens [7] ont permis de préciser l'évolution de cette industrie.

Le Périgordien supérieur à La Rochette

C'est E. Peyrony [13] qui distingue, le premier, l'Aurignacien supérieur à La Rochette. Il y rapporte en particulier des pointes de La Gravette et des pointes à soie ramassées par Hauser.

H. Delporte rencontra le niveau périgordien supérieur dans un petit sondage, effectué en 1961, situé à 21 m devant l'abri principal, vidé par Hauser. Il fit l'étude statistique de la série (134 pièces) en provenant [6]. Il a relevé la stratigraphie suivante :

0 : couche superficielle complexe comprenant un ou plusieurs niveaux de terre végétale ainsi que des déblais de fouilles anciennes ; jusqu'à 1,5 m.

1 : couche complexe comprenant des formations sableuses rouges, des éboulis et de minces formations de cailloutis plus ou moins soudées en brèche ; Périgordien supérieur ; de 0,3 m à 0,9 m.

2 : cailloutis jaune clair ; formes aurigna- ciennes, châtelperroniennes et moustériennes.

Dans ses campagnes ultérieures, intéressant des secteurs plus proches de l'abri, H. Delporte ne rencontra plus le niveau périgordien supérieur.

Gallia Préhistoire, Tome XII, 1969, 1.