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La mise en valeur des reliques à l'époque médiévale : quelques exemples pyrénéens

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Fait partie d'un numéro thématique : Art de la mise en scène / Mise en scène de l'art
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La mise en valeur des reliques à l'époque médiévale : quelques exemples pyrénéens

par Nelly Pousthomis-Dalle et Marc Salvan-Guillotin

1 Voir synthèses de P. -A. Sigal, L'homme et le miracle dans

la France médiévale (Xl' -XIL siècle), Cerf, 1985, notamment pp. 35-60 et 134-144, et de J. Dubois et J.-L. Lemaître, Sources et méthodes de l'hagiographie médiévale. Cerf, 1993, pp. 247-319.

2 Sorte d’étiquette portant

écrit le nom du saint et accompagnant ses reliques.

3 Dim. : prof. int. : 0,27 m ; long. int. :

1,15 m ; larg. int. : 0,38 m. 4 J.-C. Lasserre [sous la direction de], Vie Bilh, Morlaàs, Montanérès (Pyrénées-Atlantiques). Inventaire topographique, Paris, 1989, p. 598. Voir aussi sur l'église de Taron et son mobilier p. 32, pp. 597-600.

La “mise en valeur” des reliques et ses différents aspects doivent être replacés dans l'évolution du culte dont elles ont fait l'objet ‘. Deux grandes tendances semblent avoir régi cette évolution : le désir grandissant de posséder des reliques, souvent synonymes de puissance pour la communauté qui les détient, qui aboutit à la fragmentation des corps ou des objets touchant à ces corps et à leurs déplacements ; et le désir d'approcher, de voir, de toucher sinon les reliques elles-mêmes du moins leur contenant, tombeau ou reliquaire. Ce dernier sert autant à abriter et donc à protéger les saints restes qu'à les offrir à la vénération des fidèles. Il pouvait être placé sur un autel ou enfermé dans une armoire, un coffre, une niche grillagée et n'être sorti que pour le temps de l'ostention ou pour être porté en procession sous un dais. Les reliques ne sont généralement pas visibles, non plus que les authentiques2, au moins jusqu'au début du XIIIe siècle où se développent les monstrances-reliquaires, plus spécialement pour les reliques de la Vraie Croix, sans doute à l'origine des ostensoirs. Le processus qui a conduit d'abord à rendre accessible le tombeau, par un couloir ou un déambulatoire, puis à “l'élever” dans une crypte ou au niveau du choeur, paraît aboutir aux XIP-XIIP siècles à exposer encore plus haut et en permanence le tombeau ou le reliquaire. C'est à un cas particulier de reliques placées en hauteur que nous voudrions nous intéresser, celui offrant la possibilité de passer dessous et qui a donné lieu à des architectures particulières, souvent installées derrière l'autel. Quelques exemples pyrénéens, peu connus ou peu étudiés, serviront de fil conducteur à cette réflexion qui ne prétend ni à l'exhaustivité ni à une quelconque synthèse mais voudrait soulever quelques questions et esquisser quelques pistes de recherche.

Le premier exemple, sans doute le plus ancien, se trouve dans l'église paroissiale de l'Assomption-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie à Taron (Pyrénées-Atlantiques), dans une petite chapelle, accolée au XIIe siècle au mur sud de l'édifice, vraisemblablement dans l'unique but d'abriter des restes saints. Ceux-ci furent déposés dans un sarcophage de marbre noir 3 à couvercle tectiforme orienté perpendiculairement à la partie tournante de l'abside dans laquelle il s'encastre, son autre extrémité pénétrant à l'arrière d'un autel maçonné qui le dissimule en partie. Placé à 0,55 m du sol, cet élément daté du VIIe ou du VIIIe siècle 4 abrite encore des ossements

Figures de l'Art -n° 3 -1 997

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