l’ironie. De sorte que l’écrivain indulgent,
bienveillant, compatissant au malheur des faibles,
tacitement le lecteur, avec un sourire retenu,
habitudes de pensée et sa faculté de jugement.
La politique et les institutions
Profondément républicain, Hector Malot dévoile son opposition au régime du
Second Empire dans son oeuvre. Mais,
précisément, il le fait de cette manière détournée qui précède la réflexion. Ainsi l’élection, l’acte démocratique
par excellence, est-elle déviée de son
par le baron de Cheylus, figure symbolique du préfet de Napoléon III : «L’élection est espèce de sacre et rien de plus… Jamais je eu souci de mes électeurs : je fais mon député moi-même et je le leur donne tout simplement baptiser. » De même, la morale publique est bafouée de façon cynique par le même personnage : «L’irrégularité ?… comment pourrait-on gouverner, administrer, si l’on s’enfermait strictement dans la régularité ? ce qui fait la grandeur et la force du gouvernement impérial, c’est sait se mettre au-dessus des lois, quand est utile à tous. » Aussi la vie publique se L’humour d’Hector Malot
28 Études Normandes no 05