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La reprise au XXIe siècle, des formes de Martincamp par des céramistes contemporains

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Année 2013 62-2 pp. 61-68
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Plats «au cheval » (détail), décor à la corne, XVIIIe siècle, coll. part
Plats «au cheval » (détail), décor à la corne, XVIIIe siècle, coll. partmoremore

Thérèse-Marie Hébert

Docteur en histoire, université de Rouen, GRHIS, CRAHAM

Le mot «original » recouvre deux acceptions intimement liées. Indéfini (un original) c'est celui qui n'est pas comme les autres. Défini (l'original), c'est celui qui sert de modèle aux autres. On peut dire que par différents aspects, la poterie de Martincamp peut être placée aussi bien dans ces deux catégories que dans une troisième : la copie. Après s'être inspirés des formes médiévales, pour lesquelles les potiers de terre avaient déjà repris des formes de poterie de métal, les potiers de Martincamp à l'époque moderne ont créé leurs propres modèles, avant d'être copiés eux-mêmes, alors qu'ils étaient sur le déclin, par les potiers voisins, à la fin du xixe et au début du xxe siècle. Les formes de la poterie ont ensuite évolué en même temps que l'histoire de l'art, et c'est au début du xxie siècle que des artisans ont repris ces formes que plus personne n'avaient faites depuis longtemps.

Il semble que ce soit au xvie siècle que s'est développé ce hameau potier, même si on y fabriquait déjà des briques et des carreaux de pavage depuis longtemps1. Les potiers ont été encouragés et protégés, de même que les verriers, à se développer dans un coin de forêt assez loin des grands centres de consommation de bois (de construction et de chauffage), dans le but de valoriser celui de la forêt domaniale d'Eawy dans laquelle ils étaient nichés. Être original à l'époque moderne était indispensable pour être reconnu. Les potiers de Martincamp n'avaient pas de règlements de corpora¬ tion. En l'absence de brevet, de marque de fabrique ou d'appellation contrôlée, ils ont dû mettre au point des formes que l'on puisse identifier sans problème. La seule garantie d'origine pour l'acheteur était la reconnaissance visuelle. Lorsque les potiers se sont installés dans ce hameau de la paroisse de Bully, près de Neufchâtel-en-Bray, ils avaient sous les yeux les modèles de production qui circulaient à l'époque. Dans

1 En 1046 : «600 de pavés achetés à Martincamp », Archives départementales de Seine-Maritime, G 8515.

Plats «au cheval » (détail), décor à la corne, xvnie siècle, coll. part.

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