Couverture fascicule

Gaston Bouthoul : «Le Phénomène-guerre» — Payot

[note critique]

Fait partie d'un numéro thématique : Fascicule
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Le livre du trimestre

«LE PHÉNOMÈNE GUERRE »

Gaston BOUTHOUL : «Le Phénomène-guerre » — Payot (277 pages —

4,80 f).

Le sous-titre de l’ouvrage («Méthodes de la Polémologie, Morphologie des guerres, leurs infrastructures ») en précise l’intention. Il s’agit d’étudier la guerre comme on étudie n’importe quel phénomène sociologique, car «la guerre est, sans conteste, le plus violemment spectaculaire d’entre tous les phénomènes sociaux » (6). Phénomène social, elle est «le principal des facteurs de cette imitation collective qui joue un si grand rôle dans les trans¬ formations sociales » (6). Elle oblige les Etats les plus fermés à s’ouvrir, les peuples les plus conservateurs à adopter les techniques de leurs adversaires, elle diffuse les découvertes, obligeant les Romains à apprendre à naviguer pour vaincre Carthage, et les Peaux-Rouges à élever les chevaux. Elle est aussi la plus marquante des «formes de passage » intérieures à la vie sociale. Elle crée des situations de civilisation irréversibles, contraignant vainqueurs et vaincus à vivre, après la guerre, tout autrement qu’ils n’avaient vécu avant. Aussi le problème de la guerre est-il «le chapitre capital de la socio¬ logie dynamique » (8).

Pourtant l’étude scientifique des guerres est toute récente, elle se heurte encore à de nombreux obstacles. La «Polémologie » peine à se constituer. C’est que nous avons, tout d’abord, le sentiment que nous savons ce qu’est la guerre par une expérience immédiate, qui rend toute prise réflexive superflue. C’est, ensuite, l’illusion que nous entretenons, que la guerre «parce qu’elle est un phénomène immédiatement conscient est, à cause de cela même, un phénomène entièrement volontaire » (9). Aussi «la première question à nous poser » est-elle de «savoir si la moti¬ vation consciente n’est pas, en réalité, illusoire ». G. Bouthoul esquisse deux réponses que tout l’ouvrage va reprendre et creuser. En premier lieu, l’étude de la guerre ce n’est pas «l’étude des délibérations épisodiques, mais celle des impulsions belliqueuses motrices qui suscitent l’humeur et les

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