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L'influence du coût salarial sur la demande de travail

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Année 1997 301-302 pp. 95-109
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OFFRE ET DEMANDE DE TRA VAIL

L'influence du coût salarial sur la demande de travail

Brigitte Dormont*

'Brigitte Dormont est professeur à l'université Paris X-NanÈBive et oonssÊ- 1er scientifique à la division Croissance et politiques macroéconomiques de l'Insee. L'auteur remercie Gilbert Cette et Pierre-Yves Hénh pour leurs commentaires sur une première version de cet article.

Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d'article.

La sensibilité de la demande de travail au coût salarial est au centre des débats sur la réduction du chômage en France. Paradoxalement, les principaux modèles macroéconomiques français ne retiennent pas le coût salarial réel comme variable explicative de la demande de travail des entreprises. Ce choix de spécification contraste fortement avec les résultats de diverses études, qu'elles soient réalisées sur données microéconomiques françaises, ou bien sur des séries internationales microéconomiques ou macroéconomiques.

Or l'obtention d'une insensibilité de l'emploi au coût salarial est étroitement conditionnée par l'utilisation pour les estimations d'un modèle spécifié en termes de coût relatif travail-capital. Faire intervenir séparément dans la régression le coût salarial d'une part, le coût d'usage du capital d'autre part, ne modifie en rien le contenu théorique de la spécification estimée, mais limite les biais qui pourraient résulter de difficultés de mesure de l'une ou l'autre de ces variables de coût. Quelques précautions permettent alors d'obtenir des estimations de l'élasticité emploi-coût salarial très proches, quel que soit le niveau d'agrégation des données utilisées. Pour l'industrie manufacturière française, des estimations sur des données agrégées de la comptabilité nationale sur un panel de secteurs et sur un panel d'entreprises conduisent à des élasticités emploi-coût salarial de long terme comprises entre - 0,8 et - 0,5.

I ue sait-on de la demande de travail ? Selon Hamermesh (1993), le premier résultat quèT'on peut tenir pour acquis est une élasticité emploi-coût salarial de long terme comprise entre - 0,75 et - 0,15. La valeur à ses yeux la plus vraisemblable, - 0,3, est compatible avec l'hypothèse d'une fonction de production de Cobb-Douglas. Cette certitude du spécialiste anglo-saxon ne semble pas partagée par tous en France, où l'élasticité emploi-coût salarial des trois principaux modèles macroéconomiques du service public est égale à 0.

À première vue, le cas français se caractérise par une grande diversité des résultats économétriques selon le niveau d'agrégation des données utilisées. Au niveau macroéconomique, les résultats obtenus ont conduit à une modélisation de la demande de travail en contradiction avec le standard actuel de la théorie, modélisation qui rend difficile l'évaluation de politiques économiques situées du côté de l'offre.

Loin d'examiner l'ensemble des problèmes posés par l'estimation de la demande de travail sur

ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 301-302, 1997 - 1/2

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