Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture fascicule

Patrimoine des ménages : déterminants et disparités

[article]

Année 1996 296-297 pp. 13-31
Fait partie d'un numéro thématique : Le patrimoine des français : comportements et disparités
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 13

PATRIMOINE DES MÉNAGES

Patrimoine des ménages : déterminants et disparités

Stefan Lollivier et Daniel Verger *

En 1992, le patrimoine brut des ménages est, en moyenne, de 900 000 francs. Mais la dispersion et la concentration sont fortes : le pécule des 10 % de ménages les moins fortunés ne dépasse pas 24 600 francs, alors que l'avoir des 10 % les plus riches excède 1 830 000 francs ; les 5 % les plus riches se partagent près de 40 % du patrimoine global.

Le revenu, présent mais aussi passé, est le facteur le plus discriminant puis, au travers de la profession, l'opposition entre indépendants et salariés. L'âge n'explique qu'environ 10 % des inégalités. La présence de descendants à qui léguer est aussi un moteur puissant pour l'accumulation patrimoniale ; les patrimoines les plus élevés sont atteints par les familles de deux enfants. Dans la vie de couple, le divorce a un effet négatif net et les ménages dont les membres ont connu plusieurs unions disposent, toutes choses égales par ailleurs, d'un patrimoine inférieur à celui des couples stables.

Le patrimoine garde trace des plus ou moins values et des transferts entre générations mais, toutes choses égales, la donation réduit peu les patrimoines comme si ce que l'on cédait était un surcroît de fortune par rapport à celle accumulée, en moyenne, par ses pairs. Des facteurs inobservables tels que le goût pour l'épargne ou l'aversion pour le risque jouent un rôle important puisqu'ils expliquent presque la moitié de la dispersion des fortunes.

* Stefan Lollivier est chef du département des Prix à la consommation, des ressources et des conditions de vie des ménages de l'Insee et Daniel Verger fait partie du département de la Recherche.

Les noms et dates entre parenthèses renvoient à la bibliographie en fin d'article.

Interrogés sur le montant qu'ils pourraient retirer de la vente de tout ce qu'ils possèdent, les ménages résidant en France répondent une moyenne d'environ 900 000 francs en 1992 (cf. tableau 1-A). Il s'agit ici d'un patrimoine brut, évalué avant déduction de tout endettement. Le patrimoine net moyen est un peu inférieur à 820 000 francs (cf. tableau 1-B). Ces chiffres moyens cachent, en fait, une forte dispersion : en patrimoine brut, par exemple, les 10 % de ménages les moins fortunés ont un pécule qui ne dépasse pas 24 600 francs, alors que les 10 % les plus riches ont un avoir qui

excède 1 830 000 francs. Les deux limites sont donc dans un rapport (rapport interdécile) de I'ordredelà75.

Cette forte dispersion va de pair avec une forte concentration, beaucoup se trouvant entre les mains de quelques-uns. En patrimoine brut, les 25 % les plus pauvres ne se partagent guère que 1 % du patrimoine total des ménages, la moitié la moins favorisée 8 %. À l'autre extrémité dans l'échelle des fortunes, les 25 % les plus riches détiennent un peu plus de 70 % du patrimoine global, cette part atteignant environ

ÉCONOMIE ET STATISTIQUE N° 296-297, 1996 - 6/7

13

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw