LOGEMENT
Deux fois plus de logements qu'il y a un siècle
Claude Taffin*
Les premiers résultats du recensement de 1990 complètent la description du parc de logements issue de l'enquête sur le logement de 1988. Ils confirment les évolutions enregistrées par cette dernière : l'attraction vers la périphérie des villes se poursuit mais s'atténue, la taille des ménages diminue.
Les recensements passés permettent de suivre l'évolution du parc sur un siècle. Ainsi l'augmentation du nombre de résidences principales et sa contrepartie la diminution du nombre d'occupants tendent à s'accélérer depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
La période récente se caractérise aussi par l'augmentation spectaculaire du nombre des logements autres que les résidences principales : pour l'essentiel les résidences secondaires, parmi lesquelles des logements "occasionnels" faisant fréquemment fonction de "pied à terre" dans une grande ville.
* Claude Taffin est chef dL maaT L°8ement
Le recensement a permis de dénombrer 2 1 534 000 résidences principales en mars 1990. Un quart de ces logements est situé en zone rurale, mais la majorité de ces logements sont dans la mouvance d'une agglomération et seulement un logement sur dix se situe dans le rural profond. A l'opposé, un logement sur six fait partie de l'agglomération parisienne. Les autres villes englobent donc près de 60 % des résidences principales, la limite de 100 000 habitants définissant deux sous-ensembles presque égaux (tableau 1).
Le nombre des résidences principales, ou des ménages, puisque les deux notions sont équivalentes, a crû de près de 10 % en huit ans. Cela correspond
ECONOMIE ET STATISTIQUE N° 240, FÉVRIER 1991
à un accroissement annuel moyen de 234 000 ménages, en léger recul par rapport à la période intercensitaire précédente (264 000).
La périphérie des villes attire toujours les nouvelles résidences principales
Ce sont encore les communes rurales en zone de peuplement industriel et urbain (ZPIU) qui ont connu la croissance la plus forte (+ 15,5 %). A l'intérieur des grandes agglomérations, les banlieues se sont le plus développées. Toutefois, le dépeuplement des centres s'est nettement ralenti, même
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