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Les variations de prix de six produits agricoles pendant dix ans

[article]

Année 1973 47 pp. 23-34
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Les variations de prix de six produits agricoles pendant dix ans

Guy BONNAYS et Michel PROST

Dans quelle mesure le prix de la viande achetée par la ménagère suit-il celui du bœuf ou du porc vendus par l'agriculteur? Comment évoluent le prix du kilo de pommes de terre ou du litre de vin acheté chez le détaillant et le prix payé au producteur pour ces mêmes produits? C'est à ce type de questions qu'essaie de répondre cette étude en comparant l'évolution des indices de prix de détail, de gros et à la production, de quelques produits alimentaires de base.

La comparaison des courbes d'indices sur la période décennale, 1962-1972, permet, après 'en avoir éliminé les mouvements saisonniers, d'avoir une idée de la part prise par les variations des prix agricoles à la production dans celles des prix de détail. La façon dont sont répercutés au détail les écarts souvent considérables de volumes et de prix observés au niveau de la production agricole apparaît dans l'analyse de l'évolution à court terme.

Les seuls commentaires chiffrés sont pratiquement limités à l'étude des courbes' représentant les trois indices pour les six produits retenus. Auparavant, quelques développements sont donnés sur la définition, un peu formelle, des fonctions des différents marchés de production, de gros et de détail et l'interprétation du rôle joué par les différents rouages du secteur commercial entre l'agriculture et le consommateur.

La comparaison des variations des prix à la production, des prix de gros et des prix de détail des produits alimentaires se heurte à une difficulté : le produit qui est acheté par le consommateur est souvent, et sera de plus en plus, très différent du produit quî est parti de la ferme1. Dans certains cas ces transformations peuvent être très importantes (exemple : blé et pain), à tel point que les produits sont très peu comparables et que les variations du prix de détail du produit consommé ne dépendent finalement que pour une faible part des variations de prix du produit agricole. Dans d'autres cas la valeur ajoutée entre le produit agricole et le produit alimentaire peut être faible, résultant simplement, d'un conditionnement, d'une présentation et d'une mise à la disposition du consommateur (fruits et légumes, viandes de boucherie, vins). Ce sont ces derniers produits qui nous intéresseront plus particulièrement.

Le champ des différents indices nous a cependant obligés à écarter de l'étude les fruits et légumes (sauf les pommes de terre) qui ne figurent pas dans l'indice des prix agricoles à la production; par contre, le porc et le lait ont été retenus bien que le produit consommé soit souvent très élaboré par rapport au produit agricole.

Trois types de marché

Avant de parvenir au consommateur, les produits agricoles font l'objet en général d'au moins deux ou trois transactions. Trois types de marchés peuvent être distingués :

— un marché de production mettant en présence un grand nombre de vendeurs (agriculteurs) et des acheteurs (négociants) moins nombreux et mieux informés. Il faut cependant préciser que les marchés de production de ce type (c'est-à- dire confrontant vendeurs et acheteurs libres de leurs actions) diminuent au profit de relations contractuelles entre producteurs d'une part, et coopératives (exigeant tous les ans toute la récolte) ou négociants et transformateurs, de l'autre.

Enfin, on rencontre des productions dites intégrées où tous les moyens de production sont fournis à l'agriculteur, dont la situation est alors proche de celle d'un salarié (avec des risques supplémentaires), la société maître d'oeuvre assurant elle-même l'écoulement de la production, parfois jusqu'au stade du détail;

— un marché de détail entre des détaillants et des consommateurs dont les contraintes sont d'ordre monétaire (budget alimentaire assez rigide) et physique (assurer un bon niveau d'alimentation), et dont le pouvoir réside seulement dans la possibilité de substitution entre certains produits et le « choix » du commerçant;

— entre les deux, un système d'échange, de répartition et de régulation est assuré par tous les grossistes. Les opérateurs

1. En 1962, les produits agricoles non transformés représentaient plus de 31 % de la consommation alimentaire des Français; ce taux tombe à moins de 27% en 1972.

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