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Intégration de la motilité

[article]

Année 1956 9-2 pp. 15-18
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Intégration de la Motilité

par J. de AJURIAGUERRA

Nous ne pouvons dans les limites de ce colloque qu'effleurer un certain nombre de problèmes, poser quelques hypothèses, , esquisser quelques perspectives (î). A première vue la motricité est un sujet privilégié pour une étude isolée. Elle semble être indépendante des facteurs de milieu et ne dépendre que de l'évolution des structures. En réalité, cette évolution est plus complexe qu'il ne paraît. Même les formes les plus automatisées et fonctionnant d'emblée à la naissance sont liées à' l'état de besoin et certains réflexes complexes primitifs n'apparaissent pas quand l'état de besoin qu'ils aident à satisfaire est satisfait. D'autre part, si la maturation est un fait biologique et si elle tend effectivement vers la corticalisation progressive, il paraît difficile de classer les comportements moteurs uniquement par rapport à des références analo- miques. C'est qu'en réalité on assiste le plus souvent à une confusion, on ne distingue pas assez l'anatomie, la fonction et la réalisation/ La maturation ne nous indique . que ce que l'organisme peut faire, elle ne nous indique pas les structurations dynamiques successives impliquées dans la réalisation. En effet, l'activité n'est pas anatomie mais relation, c'est- à-dire fonctionnement des structures possibles dans une réalisation qui prend une forme dans le champ de l'expérience et qui contribue à organiser les structures internes en vue des futures réalisations.

Au point de vue méthodologique, nous pensons qu'il nous faut envisager successivement l'intégration de la motricité puis ses retards fonctionnels et ses désintégrations avec les conséquences que ces dernières entraînent.

Pour étudier l'intégration de la motricité nous envisagerons successivement : une série de 3 coupes de 0 à 12 mois précisant la situation de la motricité sous ses différents aspects. Fond tonique, activité excito- directionnelle, activité d'orientation, activité de progression et activité de préhension. Très schématiquement :

a) Au stade nouveau-né: à une hypertonie générale s'oppose une hypotonie axiale. Il existe des réactions hypertoniques globales aux excitations que l'on peut mettre en évidence grâce au réflexe de Moro. L'orientation se manifeste surtout dans le domaine bucco-lingual tel que le montre le réflexe des points cardinaux. L'enfant est déjà capable de mouvements de marche dès la naissance et déjà on note un réflexe d'adaptation statique.' Enfin, à ce stade il n'existe pas de préhension proprement dite; les réponses que l'on obtient à l'excitation de la paume de la main relèvent plutôt d'une réaction globale des fléchisseurs. \

II est à peine besoin d'insister au cours des deux premiers mois sur l'importance des régulations végétatives et de l'activité digestive qui réalisent une véritable emprise sur le comportement et qui en règlent les modalités. Les réactions motrices se produisent sur un mode massif, diffus et indifférencié.

(1) Nous nous proposons de revenir plus amplement ailleurs sur l'ensemble de la question d'une façon plus détaillée.

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