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La réinvention du développement rural par la ville ? Les cas de Bahia Blanca et de Pigüé en Argentine

[article]

Année 2003 276 pp. 37-52
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a réinvention du développement rural par la ville ?

Les cas de Bahia Blanca et de Pigûé en Argentine

Isabelle DUVERNOY, Christophe ALBALADEJO • INRA Systèmes Agraires et Développement, Toulouse

L'agriculture, nouveau domaine de l'action municipale?

En Argentine, comme dans bien d'autres pays, la distinction entre le rural et l'urbain est de plus en plus difficile à établir. Les principales villes du pays croissent rapidement en termes démographiques et spatiaux et englobent les campagnes environnantes (Comisiôn Econô- mica para America Latina, 2000; Sassone, 1998). Leur tissu urbain s'étend au détriment de terres agricoles souvent très fertiles, créant de vastes aires ayant à la fois des fonctions résidentielles et agricoles. De plus, une forte proportion d'agriculteurs, et dans certaines provinces la majorité d'entre eux, vivent aujourd'hui en ville (Balsa, 2000).

Ce flou croissant entre zones urbaines et zones rurales, conforté par la mobilité des chefs d'exploitation (limitée à une certaine catégorie de ceux-ci selon nos observations et celles de Sili [1996] pose la question de la façon dont est organisé et évolue le développement agricole, tant dans les politiques sectorielles qui le concernent que dans les politiques territoriales qui ont de plus en plus à prendre en compte des espaces aux fonctions multiples. Cette question doit également être replacée dans le contexte argentin de décentralisation et de réorganisation profonde des politiques nationales de développement agricole sous forme de grands programmes.

1. La décentralisation argentine et les nouveaux modes de gestion municipale

L'Argentine connaît, depuis 1991, une importante réforme de l'État (privatisation,

décentralisation), accompagnée d'un plan de réajustement structurel. Un des enjeux de cette réforme était la réduction du déficit budgétaire de l'État, réduction permise à la fois par la délégation de compétences (éducation, santé, transport, logement social) aux provinces et aux municipalités et par la diminution des transferts financiers vers les gouvernements provinciaux (Pacte fiscal de 1994). Ces politiques ont eu pour conséquence une diminution drastique du nombre de fonctionnaires fédéraux (qui n'étaient plus que 340 000 en 1995 contre un million en 1983 ; en revanche, les agents des administrations provinciales et municipales sont passés de 1 290000 en 1989 à 1 469000 en 1995 [Rapoport, 2000]).

Cette réforme de l'État a profondément transformé l'échelon municipal ', qui n'était jusqu'alors qu'une courroie de transmission des politiques élaborées au niveau des gouvernements provincial et national. Les

1. Nommées partidos dans la province de Buenos Aires, les municipalités sont les plus petites unités territoriales disposant d'autorités élues, le maire et le conseil municipal, et d'une administration. Les partidos sont beaucoup plus vastes que les communes françaises, leur superficie représentant plusieurs milliers de km2, et comprennent une ou plusieurs agglomérations (villes, ou villages pour les agglomérations de moins de 3 000 habitants), qui forment la zona urbana et une zone d'habitat dispersé où prédomine en général l'activité agricole, nommée zona rural. Dans le reste du texte nous utiliserons le terme « district » pour faire référence au partido et le terme « municipalité » pour désigner son administration.

Économie Rurale 276/Juillet-août 2003

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