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Dynamique et financement des filières agro-alimentaires : le cas des filières viande en Midi-Pyrénées

[article]

Année 1996 232 pp. 44-53
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Dominique COQUART • Lucien MAZENC

ynamique et financement des filières agro-alimentaires :

le cas des filières viande en Midi-Pyrénées

La crise économique, les évolutions de la PAC, l'accélération de l'ouverture européenne sont autant de facteurs qui provoquent l'accélération des mutations des filières agro-alimentaires. Si ces mutations sont bien étudiées dans leur dimension productive (évolution des structures et des stratégies des agents), peu de travaux (Nefussi, 1987) portent sur leur dimension financière (volume, nature et origine des capitaux mis en œuvre, dispositifs institutionnels concernés, etc).

Ainsi, par exemple, les conditions dans lesquelles les filières agro-alimentaires peuvent amorcer puis assurer leur reproduction élargie, c'est-à-dire engager des processus qui aboutissent à un changement dans le degré de capitalisation (modification significative du rapport entre travail et capital), à une plus grande centralisation de ce capital (concentrations horizontale et verticale), et à d'autres modes de régulation (procédures de planification du marché, instaurées par la puissance publique, les interprofessions, etc.), sont mal connues : •Peuvent-elles l'engager à partir des ressources qu'elles génèrent grâce à leur activité, ou d'apports en capital provenant d'autres acteurs de la filière?

• Doivent-elles, au contraire, du fait de ressources financières internes insuffisantes ne permettant qu'une reproduction simple, mobiliser principalement des ressources extérieures à la filière?

• Quels sont la place, le rôle spécifique et les modalités d'attribution (aide ponctuelle ou politique de filière) des financements publics et parapublics dans ces capitaux d'origine extérieure ?

Pour chercher des réponses à ces interrogations, nous avons travaillé sur les maillons des filières viande présents en Midi- Pyrénées (1).

Les filières viande apparaissent comme un modèle d'analyse intéressant car les mutations qui s'y déroulent sont particulièrement marquées (Collaudin, 1989) comme l'attestent des phénomènes tels que le développement rapide des ateliers de découpe, la modernisation en cours des abattoirs, la formation de grandes entreprises et de groupes ; ces mutations sont plutôt récentes en raison d'une modernisation générale (capitalisation, concentration) entamée plus tardivement que dans d'autres filières (la filière lait, par exemple, a amorcé sa première mutation dans les années 1960).

1. Les données de base de cet article sont tirées d'une étude réalisée, par les auteurs, en 1994 et financée par le Conseil régional de Midi-Pyrénées.

2. Cette période est suffisamment éloignée pour disposer de sta-

Economie Rurale 232/ Mars-Avril 1996

Le choix de Midi-Pyrénées, comme support de la recherche, n'est pas uniquement un choix d'opportunité basé sur l'expérience acquise à l'occasion d'une série d'études (Coquart- Mazenc, 1989 et 1992). En effet, son cas apparaît assez représentatif de la situation de beaucoup de régions françaises de faible densité de production et de consommation qui n'ont pas, contrairement à celles du grand ouest, fait très tôt le choix d'une production de masse assise sur une concentration des outils de production, d'abattage et de transformation ou qui ne disposent pas a priori d'un capital image comme le limousin ou le charolais.

L'échelle régionale présente avantages et inconvénients. A ce niveau, peuvent être pris en compte à la fois, la dimension statistique des phénomènes (plusieurs sources statistiques nationales présentent une déconcentration régionale) et les comportements d'acteurs. En revanche, l'analyse ne peut pas porter sur des filières complètes (au sens de maillons connectés entre eux depuis l'élevage jusqu'à la distribution de détail) mais seulement sur des portions de filières, celles qui sont présentes régionalement. Les hypothèses de départ sont :

- que les filières viande dépendent de financements externes pour assurer leur reproduction élargie,

- que les apports publics, même s'ils ne couvrent qu'une partie des besoins des opérateurs, jouent un rôle déterminant dans cette reproduction,

- et que, par ailleurs, ces aides sont inégalement distribuées selon les différents segments des filières.

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons recherché des données sur les bénéficiaires de financement et sur les sources de financement, sur la période 1989-1991 (2). Devant la rareté des données statistiques nous avons souvent dû rechercher les informations auprès des organismes eux-mêmes.

Les bénéficiaires appartiennent aux différents segments des filières viande. Les éleveurs et les structures professionnelles qui assurent l'élevage forment le segment amont; les agents qui assurent la collecte, l'abattage, la transformation, le commerce de gros des viandes composent le segment central; les détaillants qui assurent la distribution forment le segment aval. Il s'agit d'acquérir une vision globale de leurs problèmes de financement.

tistiques complètes et assez proche pour en tirer des enseignements toujours d'actualité. De plus, elle correspond à la première phase de plusieurs grands programmes européens et du deuxième contrat de plan Etat-Région.

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