LA DEMARCHE MARKETING DANS LE DOMAINE DE LA VIANDE BOVINE:

POSSIBILITES ET DIFFICULTES

Le cas de la génisse Aubrac-Charolais

D. COQUART

Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie, Toulouse

Quelles sont les possibilités et les difficultés d'application du schéma marketing dans le cas d'une production traditionnelle de viande bovine ?

Pour H. de Farcy (1), l'optique marketing se caractérise par la démarche suivante : on « part du point de vue du client dont on essaie de connaître les exigences; et c'est à la suite de ces considérations que l'on adapte le produit et les conditions de mise en marché ».

Cette conception s'oppose à la démarche commerciale traditionnelle où la commercialisation n'est qu'une activité secondaire, subordonnée à la production. L'optique traditionnelle correspond à une époque de relative pénurie où tout ce qui est produit trouve acquéreur. Seules sont nécessaires les actions de promotion commerciale, permettant de «pousser» le produit vers la demande.

Gardant à l'esprit ces deux démarches opposées, nous analysons ici une étude (2) réalisée pour une coopérative de l'Aveyron. Celle-ci commercialise les produits du croisement industriel de femelles Aubrac et de mâles Cha- rolais réalisé depuis 1959 dans le Nord- Aveyron. Les mâles issus de ce croisement se vendent facilement. Il n'en est pas de même pour les génisses élevées pour la production de viande. La coopérative connaît de grosses difficultés d'écoulement pour les produits maigres, qu'ils soient commercialisés à 9, 15, 18 ou 24 mois, et pour les génisses grasses de 24 ou 30 mois.

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