Une augmentation de la productivité par réduction des effectifs dans les principaux pays de l'Ocdé : conséquences d'après le modèle Atlas

«Economie et Prévision» présente à ses lecteurs, d'une façon systématique, les modèles économétriques qu'utilise la Direction. Presque toujours, les auteurs s'attachent à donner des simulations «statiques» (où, chaque année, les valeurs observées réellement sont prises comme variables exogènes) et des simulations dynamiques (où, à partir d'une année de base, le modèle joue librement de sorte que les erreurs annuelles peuvent s'accumuler).

Ainsi, en plus de l'étude des équations, chaque intéressé peut avoir une connaissance rapide de la valeur du travail effectué, aussi bien de ses réussites que de ses imperfections.

Cependant il est toujours noté que l'intérêt d'un modèle pour la Direction de la prévision résulte non seulement des projections qu'il permet avec les variables exogènes les plus crédibles, compte tenu de la politique économique du Gouvernement, mais aussi -et tout autant- dans l'étude des variantes qui peuvent être effectuées avec lui.

Pourtant la Revue publie très peu de «variantes»: cela tient à deux raisons. Certaines variantes sont souvent complexes et contraignent à employer des modèles périphériques, de la sorte leur description est longue et délicate. D'autres sont destinées à éclairer les choix du Ministre mais aboutissent, dans un premier temps, à des résultats partiellement inacceptables. Certaines hypothèses de base doivent être modifiées pour obtenir une projection satisfaisante. Ainsi elles donnent lieu à des itérations qui compliquent singulièrement leur exposé.

La variante d'Atlas présentée ici n'offre pas de tels inconvénients. Comme on le verra, elle est simple et a un aspect qui exclut les difficultés d'explication de la plupart des variantes.

De plus, son schématisme permet d'aboutir à un résultat intéressant lorsqu'on applique l'hypothèse de relèvement de la productivité à un seul pays, au sens de la variante décrite en détail dans l'introduction : elle ne permet pas à court et à long termes de diminuer le chômage, au contraire!

Enfin, étendue à l'ensemble des pays, ce qui conduit implicitement à calculer des multiplicateurs internationaux (dont l'utilisation est très rare dans la littérature), elle aboutit à ce même résultat dont l'intérêt est évident.

Bien entendu, le modèle Atlas n'est qu'une simplification imparfaite de l'économie que confortent les simulations déjà publiées. Aussi, sont-ce les résultats généraux qui importent ici et non pas le détail de ceux obtenus pour chaque pays. Les coefficients des relations peuvent être, en effet, imparfaits pour certains mais leur usage simultané est rendu licite par les tests d'ensemble qui ont été effectués sur le modèle.

Le Rédacteur en Chef.

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