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BULLETIN DES PUBLICATIONS ARCHÉOLOGIQUES

PUBLICATIONS SUR LES CELTES ET LEURS ORIGINES I. PROBLÈMES GÉNÉRAUX (1960-1973)1

Chaque année, les Informations archéologiques de la revue Gallia, pour le territoire de la France, l’excellente Chronique gallo-romaine que M. Duval donne avec une belle régularité à la Revue des études anciennes — et où les divers aspects du monde celtique ancien sont largement considérés, — per¬ mettent aujourd’hui au public savant de se tenir au courant dans le détail. Les Fasti archaeologici étendent ce service à l’archéologie internationale, avec un retard considérable il est vrai. Mais l’on ne saurait exiger des lecteurs de cette revue, désireux de suivre dans ses grandes lignes le progrès des fouilles et des découvertes, qu’ils dépouillent des répertoires ou des recueils spécialisés qu’ils n’ont pas d’ordinaire sous la main. D’ailleurs, ces dernières années, l’activité archéologique sur le terrain s’est, partout dans le monde, intensifiée et diversifiée : ce n’est pas ici le lieu de dire ce qu’elle doit, tant pour la prospection que pour le traitement et l’interprétation des données, à des techniques de plus en plus raffinées et à des méthodes toujours plus exigeantes®. Le nombre des publications, périodiques ou non, n’a fait que croître. Même si elle entend demeurer essentiellement sélective, la tâche du recenseur est devenue énorme. La difficulté augmente encore en raison d’une circonstance historique sur laquelle il n’est pas utile de s’étendre longuement ici : c’est que les Celtes ont essaimé à travers de très vastes espaces, de l’Atlantique à la mer Noire, de l’Allemagne à la péninsule ibérique, et se sont trouvés en contact avec les cultures les plus diverses. La difficulté ne réside pas seulement dans l’immensité géographique et chronologique du champ à couvrir : elle est, par la multiplicité des formes de symbiose auxquelles ont donné lieu les migrations celtiques, dans les faits eux-mêmes.

C’est donc, dans une mesure variable selon les cas, la protohistoire du continent européen tout entier qui se trouve ainsi concernée : protohistoire qui, en outre, rejoint le Moyen Age chrétien en Irlande et dans une notable partie de la Grande-Bretagne.

Il m’a paru préférable de borner les horizons de ce panorama aux provinces du monde celtique à propos desquelles je puis me reconnaître quelque qualité : la Gaule dans son ensemble, y compris la Belgica entendue au sens pré-augustéen (comprenant notamment la Belgique actuelle et la partie méridionale des Pays-Bas) et le pays trévire (versant méridional du Massif ardennais, Hunsrück, Eifel)3 ; la Celtique du Pô, avec ses prolon¬ gements médio-adriatiques.