VIVRE LE SÉISME ET SES SUITES :
PSYCHOTHÉRAPEUTE ET « VICTIME MOI AUSSI »
INOUE Toshiaki
Le 17 janvier 1995 à 5h46, quand un séisme d'intensité 7 secoua brutalement le sud du département de Hyôgo, je dormais chez moi, dans le quartier d'Oku-ike-Minami Hftiîl%BT, situé à mi-pente du Mont Rokkô 7a¥, côté montagne de cette ville d'Ashiya ^M qui compta près de quatre cents morts. Dans un grondement évoquant un glissement de terrain, la maison étant ballottée de haut en bas1 et de droite à gauche2 par les secousses, je fus saisi par une révélation fulgurante avant même d'être éveillé : « Ça, ça n'a rien à voir avec les tremblements de terre habituels, peut-être vais-je mourir » .
Criant à ma femme : « Ce n'est pas un séisme ordinaire, sortons au plus vite ! » , j'avais ouvert la porte de la pièce et m'étais précipité dans l'entrée. Mais ça tremblait toujours, et, comme je m'apprêtais à appeler de nouveau ma femme à grands cris, sa voix me parvint : « Mieux vaut rester tranquilles ! » Sur le coup, je ne sus plus que faire et j'allais reprendre la parole quand les secousses cessèrent. Je poussai un soupir de soulagement.
Publié en juin 1996 dans Ikiru ÉË. è h (Vivre), édité par le Groupe de réflexion sur la vie et la mort, Sei to shi o kangaeru kai *fe <h £££# X.
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^, département de Hyôgo.
1 Ce mouvement vertical du sol est dû au passage des ondes P (ndlr).
2 Ce mouvement horizontal du sol est dû au passage des ondes S (ndlr).
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