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Les heurts et les bonheurs de la coopération policière internationale en Europe, entre la myopie des bureaucrates et la sclérose culturelle policière

[article]

Année 2000 24-3 pp. 237-253
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Page 237

Déviance et Société, 2000, Vol. 24, No 3, pp. 237-253

LES HEURTS ET LES BONHEURS DE LA COOPÉRATION

POLICIÈRE INTERNATIONALE EN EUROPE,

ENTRE LA MYOPIE DES BUREAUCRATES

ET LA SCLÉROSE CULTURELLE POLICIÈRE*

M. ALAIN**

Dans cet article nous analysons, à partir du point de vue des policiers patrouilleurs et détectives, les raisons pour lesquelles les ententes de coopération policière et les mécanismes d'échange de renseignements sont si difficiles à appliquer dans les pays de l'Union européenne. Si les représentants des organisations policières ont été les premiers inquiétés des difficultés liées au contrôle de la criminalité dans une Europe sans frontières internes, ce sont au bout du compte des bureaucrates et des fonctionnaires qui ont établi quelles allaient être les modalités de coopération entre policiers. Or, ce qui a été planifié dans un but d'efficacité et de suivi des activités policières s'est traduit en une série d'initiatives parfois très éloignées des réalités du terrain de l'intervention. Au bout de ce processus, les traités de coopération policière n'ont jamais remplacé les réseaux de coopération informels qui existaient, ils s'y sont tout au plus rajoutés, avec des conséquences potentiellement fâcheuses au niveau de la surveillance et du suivi des activités des policiers.

Mots-clés: Coopération policière internationale - Activités policières européennes - Culture policière - Administration des appareils publics

I. Introduction

Les plates-formes d'échange d'informations et de coopération entre les services policiers des pays d'Europe ont précédé de plus d'un demi-siècle la mise en branle de l'Union Européenne (Liang, 1992; Emsley, Weinberger, 1991). La conférence de Monaco, en 1914, suivie, une décennie plus tard par celle de Vienne, qui donnera naissance à Interpol, constituent dans les faits les toutes premières avancées visant à formaliser les pratiques de coopération entre les organisations policières européennes. Ces discussions, négociations, rencontres multilatérales et forums plus ou moins ouverts entre officiers de police se sont toutefois multipliés à un rythme extraordinaire à partir du milieu des années 1960. Cette effervescence coïncide avec le moment où les discussions politiques devant mener à un marché commun prirent une tangente très nette vers l'abolition progressive des frontières internes de l'espace européen. Les représentants des organisations policières des pays concernés exprimèrent à l'époque leurs craintes et les difficultés qu'occasionnerait l'absence de points de contrôle formels au pourtour des pays

Cette recherche a bénéficié de la collaboration active des différents services policiers belges, français, luxembourgeois et hollandais. Elle a été réalisée dans le cadre d'une bourse de recherche post-doctorale octroyée par le Centre International de Criminologie Comparée de l'Université de Montréal et par le ministère Flamand de la science. Les opinions exprimées dans cet article n'engagent toutefois que l'auteur. Institut pour la Prévention et la Gestion des Sinistres et des Crises, Université de Sherbrooke.

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