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Chronique de l’éducation prioritaire 2003-2005

[article]

Année 2006 144 pp. 141-154
Fait partie d'un numéro thématique : La santé des jeunes
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D epuis sa création en 1981, le dispositif d’éducation prioritaire a vécu des périodes de «vagues » ou de «souffles » , entrecoupées de périodes de silence. Ainsi, à l’impulsion énergique du départ a succédé une période de latence, entre 1984 et 1989, puis à la relance de 1990 une période de silence entre 1993 et 1997 et, à nouveau, après la «grande » relance de 1998, plusieurs années de laisser-aller à partir de 1999. Ces vagues ont concerné les enseignants travaillant dans l’éducation prioritaire, un peu les organisations liées à l’Éducation nationale et fort peu l’opinion. En fait, le dispositif est resté pendant vingt années une affaire de spécialistes et les problèmes sous-tendus par l’existence des ZEP – l’inégalité de traitement entre les territoires, la part du local dans un système éducatif national et les moyens par lesquels on parvient à faire progresser le niveau scolaire d’une zone déshéritée – ont été traités en petit comité. Aujourd’hui, l’alternance répétitive énergie/-silence a disparu et les questions ne sont plus affaires de spécialistes. La captation de l’héritage des ZEP par d’autres départements ministériels, constatée en 2003 et 2004, le développement des débats sur l’égalité et la politique de la ville, les violences urbaines de l’automne 2005 ont rendu bien confus un dispositif déjà complexe par les objectifs qu’il s’était fixés: la réussite scolaire.

Captation d’héritage : l’évolution des années 2003-2004

Après l’abandon du champ de l’éducation prioritaire par Ségolène Royal sitôt les Assises nationales ZEP tenues en 1998, le dispositif s’est dévoyé par l’extension absurde du nombre de ZEP et la création des réseaux d’éducation prioritaires (REP), qui ont abouti à y inscrire finalement un élève sur cinq. Le sens même de dispositif dérogatoire et provisoire qui visait à permettre à l’Éducation nationale de remplir ses missions là où elle était gravement défaillante disparut du même coup. Depuis, il existe un magma de territoires très variés, regroupant à la fois des zones en déshérence où l’échec scolaire reste dramatique et un grand nombre d’autres où «l’école du peuple » fonctionne avec ses aléas. Il y a eu transformation de la nature même de l’éducation prioritaire, celle-ci devenant un large système de gestion de la partie du système scolaire où se trouve un peu plus que la moyenne des enfants d’ouvriers et d’employés. La dilution d’un ensemble relativement cohérent de zones a changé les repères. Le sigle ZEP s’est réduit à un «sésame » pour obtenir des moyens. La revendication des enseignants du lycée professionnel de La Garenne-Colombes, en 2002, traumatisés par l’agression au couteau d’un professeur, a Chronique de l’éducation prioritaire 2003-2005

Alain BOURGAREL

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