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La géométrie du sentiment et le paysage thérapeutique

[article]

Année 1977 9 pp. 73-79
Fait partie d'un numéro thématique : Le sain et le malsain
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LA GÉOMÉTRIE DU SENTIMENT ET LE PAYSAGE THÉRAPEUTIQUE

La théorie du jardin, à la fin du 188 siècle, est caractérisée par un ensemble de notions relatives à l'organisation de l'espace du paysage et aux effets qui en résultent dans l'ordre de la santé et du bien-être. Or, l'espace paysager est d'abord saisi sous les espèces du tableau1; ce qu'indique bien la vogue du terme pittoresque.

Dans sa première édition de sa Théorie des jardins (1776), Jean-Marie Morel avait commenté les termes significatifs d'une nouvelle sensibilité à l'art paysager; il en rejeta pittoresque qu'il recueillera, en revanche, dans la seconde édition (1802), en lui accordant une valeur générique : «Tous les jardins modelés sur la nature sont pittoresques » (I, p. xciv). Ce qui pouvait, dans ses vues, motiver quelque réticence à l 'encontre du terme, tenait à la différence des procédés de l'art du jardinier et de celui du peintre : «l'un crée, pour ainsi dire, la nature [...] l'autre imite » (II, p. 153). Mais tout tributaire qu'il est des «règles de la Nature », l'artiste-jardinier agit en vue d'un ordre de composition déterminé; ainsi, selon Morel, il convient que les arbres apparaissent «inégalement distri¬ bués », en «masses irrégulièrement arrondies » ; il importe que les «ruisseaux serpentent », que les rives soient «inégales et variées », que les eaux coulent avec un «rythme inégal », que, plus générale¬ ment, le terrain présente une «variété de formes et d'inflexions ».

En outre, le jardin pittoresque forme, dans ses aspects multiples, une suite de figures qui s'enchaînent aux pas du promeneur; la composition s'y dévoile dans un réseau de «chemins qui condui¬ sent », de «routes qui circulent », de «points de vue ménagés », ainsi que de «points de repos ». Un tel programme est lié, chez

1. «Un pays découvert n'est [...] qu'une toile sur laquelle on peut tracer un paysage » déclarait H. Walpole dans son Essay on Modern Gardening, publié en 1770 (p. 8) ; et plus loin, il dit qu' «on voyage partout à travers une succession de tableaux » (p. 84).

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