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La Société d'Auteuil et la Révolution

[article]

Année 1974 6 pp. 181-191
Fait partie d'un numéro thématique : Lumières et Révolution
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LA SOCIÉTÉ D'AUTEUIL ET LA RÉVOLUTION

Lorsqu'en 1933 Daniel Mornet publia son célèbre ouvrage sur les origines intellectuelles de la Révolution française, il sembla qu'une ère nouvelle dans les études sur les rapports Lumières-Révolution eût désormais commencé 1. Il était permis, en effet, d'espérer que la publication d'un texte si riche et si stimulant solliciterait les historiens à approfondir et élargir les nombreux thèmes qui y étaient contenus. Il apparaissait nécessaire, en par¬ ticulier, de dépasser les bornes chronologiques que Mornet s'était assignées, pour examiner dans quelle mesure les hommes et les idées du siècle des Lumières avaient effectivement contribué au développement théorique et pratique de la Révolution. Or, certes, personne ne songerait à affirmer qu'après cette publication ce genre de recherches n'ait pas été cultivé. Mais il semble indé¬ niable aussi que ces études ont été pratiquées d'une façon très discontinue et d'une manière insatisfaisante. Ce n'est pas tout. Si l'on examine les grandes tendances de la recherche sur l'histoire des Lumières et sur l'histoire de la Révolution depuis la dernière guerre, il est difficile d'échapper à une impression de gêne. C'est que d'un côté, les historiens de la culture du 18e siècle ont marqué de plus en plus rigidement les bornes chronologiques ad quem de l'âge des Lumières, en les faisant coïncider avec les années qui s'étendent de 1770 aux premières années de la décennie suivante et qui voient la disparition des principaux philosophes, mais sans démontrer d'une façon persuasive la validité de cette datation 2. D'autre part, les historiens de la Révolution ont de plus en plus négligé la dimension intellectuelle et idéologique du processus révolutionnaire : parce qu'ils ont sous-estimé aussi bien la contri-

1. Daniel Mornet, Les Origines intellectuelles de la Révolution française, Paris, 1933 (une nouvelle édition, la sixième, a paru chez A. Colin en 1967).

2. Nous avons déjà fait cette remarque dans notre essai sur Philosophie et Géo¬ graphie à la fin du XVIIIe siècle, dans Th. Besterman éd.-Studies on Voltaire and the Eighteenth century, Genève, 1967, vol. LVII, p. 937-8.

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