Couverture fascicule

De la Grèce classique à l’Orient. Les sources complexes de la Pythie de l’Opéra de Paris

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1. Je remercie Monique et Magnus von Wistinghausen pour avoir très généreusement mis à ma disposition les archives appartenant à la Fondation Marcello. Sur l’opéra de Paris, voir G. Fontaine, J.-P. Delagarde, L’Opéra de Charles Garnier. Architecture et décor intérieur, Paris, Monum, Éditions du Patrimoine, 2004 ; G. Fontaine, J.-P. Delagarde, L’Opéra de Charles Garnier. Architecture et décor extérieur, Paris, Monum, Éditions du Patrimoine, 2000 ; Charles Garnier : un architecte pour un empire, Catalogue d’exposition, École Nationale Supérieure des Beaux-arts, Paris, 26 octobre 2010-9 janvier 2011, Br. Girveau éd., Paris, Beaux-Arts de Paris, 2010. 2. Sur l’artiste, la littérature est rassemblée dans C. Y. Pierre, «Genius has no sex » . The sculpture of Marcello (1836-1879), Gollion, Infolio, 2010 ; le catalogue raisonné de l’artiste a été tenté par H. Bessis, Marcello : (1836 -1879), Fribourg, Imprimerie Fragnière, 1980, mais cette étude est pleine d’erreurs. 3. P. Griener, «Marcello, Michel-Ange et la Renaissance florentine – Bianca Capello (Salon de 1863) » dans Marcello (1836-1879), Catalogue d’exposition, Musée d’Art et d’Histoire, Fribourg, 2014.

COMMUNICATION

DE LA GRÈCE CLASSIQUE À L’ORIENT. LES SOURCES COMPLEXES DE LA PYTHIE DE L’OPÉRA DE PARIS, PAR M. PASCAL GRIENER

La publication d’une version développée de ce texte est prévue dans le fascicule 95 des Monuments Piot.

Le 5 janvier 1875, la IIIe République encore jeune inaugure l’opéra Garnier en présence du maréchal de Mac Mahon1. Une des oeuvres phare commandées par l’architecte est la Pythie créée en 1869 par Adèle d’Affry, duchesse Colonna-Castiglione et Altibrandi2. Cette autodidacte a choisi le pseudonyme italien «Marcello » . Sa carrière, facilitée par l’indépendance financière, est jalonnée par des expériences artistiques presque téméraires. Ce goût de l’expérimentation a fasciné Garnier, au point de le convaincre en 1870 que la Pythie est faite pour l’Opéra, alors même qu’elle n’a pas été commandée pour cet édifice. Au départ, Colonna désire produire une Sibylle, en hommage à Michel-Ange ; de plus, elle chérit les thèmes qui mettent en scène des femmes à la puissance redoutable. Son premier succès — la Bianca Capello de 1863 — dépeint une célèbre empoisonneuse, qui réussit par l’intrigue à épouser le Grand-Duc Francesco de’ Medici3. Pour habiller d’une forme adéquate la puissance vénéneuse du contenu, Colonna s’inspire d’un fameux dessin de Michel-Ange, qui dépeint Zénobie, reine de Palmyre. La peau sombre, la

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