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La Vénus de Milo (partie 5)

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Fait partie d'un numéro thématique : Juillet - Août
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Le Ministre de l'instruction publique et des beaux-arts adresse l'ampliation d'un de'cret autorisant l'Acade'mie à accepter le legs universel qui lui a été fait par M. Eugène Piot, suivant son testament en date du 18 novembre 1889.

Le Secrétaire perpétuel donne lecture du décret. >

Après cette lecture, l'Académie, par un vote unanime, accepte définitivement le legs qui lui est fait par M. Piot et donne à son Secrétaire perpétuel les pouvoirs nécessaires pour l'exécution du décret.

M. Ravaisson achève la lecture de son mémoire sur la Vénus de Milo.

De l'étude de la statue, des fragments qui en dépendent et de la configuration de la base, il résulte qu'elle était groupée avec un second personnage, sur l'épaule duquel posait sa main gauche et vers lequel s'élevait sa main droite. Ce personnage, d'après la comparaison de nombreux monuments antiques, était semblable à la statue du Musée du Louvre qu'on a longtemps prise pour un Achille, et qui est en réalité un Mars.

La composition représentait Vénus apaisant et peut-être désarmant le dieu de la guerre. Elle dut avoir pour premiers auteurs Alcamène et Phidias. On l'appelait la Vénus des Jardins, parce qu'elle était placée dans la région d'Athènes ainsi dénommée, comprenant le Céramique et l'Académie, où étaient ensevelis les morts illustres, et où l'on élevait, comme en leur présence, la jeunesse.

Le Mars Borghèse porte à la jambe droite l'anneau qu'on mettait aux captifs. Cette particularité doit faire reconnaître ici , divinisé en Mars, Thésée, le fondateur et patron d'Athènes, qui avait subi, pour délivrer des concitoyens, un esclavage volontaire.

Le groupe , conforme , dans sa composition , et aux idées d'apothéose que rappellent presque tous les monuments funéraires de l'antiquité, et à l'idée qu'elle se faisait de l'héroïsme, représentait donc, par l'union de Vénus identifiée, comme elle l'était souvent, avec Proserpine, et de Thésée, transformé en Mars, la divinisation finale, couronnement de la vie héroïque. Aussi en fit-on,

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