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Les techniques de blanchiment du visage à l’époque moderne

[article]

Année 2007 81 pp. 107-120
Fait partie d'un numéro thématique : Corps et techniques
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Catherine Lanoë

L’invention de la peau. Les techniques de blanchiment du visage à l’époque moderne, XVIe-XVIIIe siècle1

À l’époque moderne, comme le prouvent de multiples témoignages littéraires et iconographiques, la blancheur du visage constitue le fondement des représentations de la beauté. Fille de valeurs religieuses et morales, elle témoigne d’abord de la netteté de l’âme. Cependant, elle s’impose aussi comme une valeur sociale qui exprime la supériorité de la classe oisive, la noblesse, sur les ordres subalternes voués au travail, à offrir leur visage aux multiples dangers de la vie au grand air 2. Le blanchiment du visage représente, à ce double titre, la pierre angulaire de la culture cosmétique de ce temps. Toutefois, cette «technique du corps » , pour reprendre l’expression fondatrice de Marcel Mauss 3, ne peut être envisagée de manière univoque. Traditionnellement exploitées par les historiens, les sources littéraires, iconographiques ou publicitaires, en effet, ne rendent compte que partiellement des usages des cosmétiques 4. Surtout, elles effleurent seulement la sphère de leur conception et de leur confection, qui se révèle pourtant riche d’enseignements. Aux confins de l’histoire sociale, de l’histoire des sciences et des techniques, un vaste corpus de documents, jusque-là peu utilisé pour traiter du corps et de ses apparences, a été défini pour tenter de saisir pleinement cette technique, d’en restituer la complexité, la diversité des intentions pratiques et symboliques. Un premier ensemble est composé par des manuels de recettes et de secrets qui, d’un bout à l’autre de la période moderne, donnent à un public croissant la possibilité de réaliser, à domicile, des préparations aussi nombreuses que variées, parmi lesquelles figurent des cosmétiques 5.

D’une ampleur numérique impressionnante, le corpus se caractérise aussi par l’hétérogénéité des recueils : les uns appartiennent à la tradition galénique et associent les cosmétiques aux compositions thérapeutiques ; les autres subissent les influences de la pensée alchimiste, alliant à ce couple fondateur des recettes de confitures, de teintures, d’encres, de 107

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