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Les écoles de journalisme : analyse d'un malaise
Claude Sales
D'une première exploration dans les huit écoles de journalisme reconnues par la profession, mais aussi d'autres filières universitaires ou privées et auprès des employeurs, une conclusion semble s'imposer : « rien ne va plus». Directeurs de publication, mais aussi directeurs de rédaction, rédacteurs en chef et encore DRH pour les groupes de presse importants considèrent dans leur ensemble (en dépit de quelques exceptions) que les écoles ne forment pas ou forment mal les jeunes journalistes qu'ils sont susceptibles d'embaucher. Manque de culture générale, ignorance du droit de la presse, savoir-faire insuffisant : on n'en finirait pas d'énumérer les reproches adressés aux écoles. La plupart chantent les louanges de la « formation sur le tas », seule susceptible, à leurs yeux, de donner à de jeunes candidats les capacités nécessaires. Certains même n'hésitent pas à déclarer tout de go : « Moi pour embaucher je ne passe plus par les écoles. Je préfère un jeune de Normale sup ou d'HEC... » Bref, les écoles seraient sur une autre planète que celle de la presse.
Le paradoxe est que - sur ce fond de mécontentement - le « rien