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Berdiaev, un philosophe russe en France

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Année 1992 35 pp. 80-84
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Berdiaev : un philosophe russe en France

On connaît surtout en France Nicolas Berdiaev par ses ouvrages écrits en français ou diffusés pendant son long exil (1922-1948) et bien entendu par sa place dans la naissance et le développement du mouvement personnaliste. C'est le mérite d'Olivier CLÉMENT d'avoir révélé les sources patristiques et théologiques du grand penseur russe et de le situer aussi dans sa filiation orthodoxe.On ne s'étonnera pas, si on connaît O.Clément, de l'attachement puissant, à la fois filial et critique qu'il porte à N.B., à commencer par sa propre conversion puisque : « La lecture, au hasard d'un livre de Nicolas Berdiaev a provoqué mon entrée en christianisme ». L'importance de l'étude que lui consacre O.C. est bien d'avoir rappelé la place de témoin - et d'héritier — de la pensée russe au sein de la pensée occidentale contemporaine.

Nicolas Berdiaev est né à Kiev en 1874 d'une famille noble - son père était officier - et sa mère - née Choiseul - apparentée à la grande noblesse française (ce qui est tout un programme pour un socialiste «fils de roi... »). Il rompt assez vite avec son milieu et adhère à 18 ans aux idées révolutionnaires et bientôt marxistes (cf. son premier ouvrage : Subjectivisme et individualisme dans la philosophie sociale), puis découvre la philosophie du tragique à travers Niesztche. La formation du parti bolchevique - donc d'une séquence partisane et contradictoire du socialisme, l'éloigné du marxisme mais il gardera - jusqu'au bout - le désir profond d'un engagement politique réaliste. Il s'écarte à la fois de la religiosité et de l'esthétisme mystique, et, renouant avec Boulgakov, fonde avec lui la revue Problèmes de la vie. Son ouvrage capital, La nouvelle conscience religieuse et la réalité sociale, publié en 1907, fait le bilan de cette évolution et marque le début d'une nouvelle étape : la recherche des sources spirituelles de la vie. Berdiaev va alors adhérer à l'Église orthodoxe et découvrir les Pères grecs : Grégoire de Nysse, St Athanase, St Irénée de Lyon, St-Maxime le Confesseur, en même temps que les romantiques alle-

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