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Le vocabulaire de la physique dans l’oeuvre de Bachelard

[article]

Année 2003 1 HS pp. 222-232
Fait partie d'un numéro thématique : Numéro spécial: Bachelard et l’écriture
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222 Gérard CHAZAL

Le vocabulaire de la physique chez Bachelard

L’épistémologie de Bachelard prend place à un moment où la physique connaît un des grands bouleversements de son histoire. A la fin du XIXe siècle, les domaines dispersés de la physique (mécanique, théorie de la chaleur, élec-tricité, optique, magnétisme…) se sont regroupés en trois grandes synthèses qui semblent constituer un édifice intel-lectuel solide auquel ne manquent plus que quelques détails pour une élucida-tion complète du monde. La mécanique élaborée par Newton a atteint sa perfection avec Laplace ; la thermo-dynamique a rationalisé les théories de la chaleur rejetant la substance calo-rique au profit d’une expression éner-gétique et mathématique rigoureuse ; la synthèse que fit Maxwell regroupe en un seul corps théorique l’électricité, le magnétisme et l’optique. Deux grandes entités, malheureusement ontologi-quement opposées font l’objet des études physiques : les particules et les ondes, le discret et le continu. C’est sur fond de cette opposition que naissent au début du XXe siècle les théories qui vont bouleverser le bel édifice : la théorie de la relativité restreinte puis générale et la mécanique quantique. La physique nouvelle suit et poursuit la géométrie nouvelle, née de la remise en cause au cours du XIXe siècle de l’axiome des parallèles. Si la pensée géométrique a dû concéder une «géo-métrie non-euclidienne » , la physique devra accepter, pour reprendre les termes mêmes de Bachelard dans le

Nouvel esprit scientifique, une «méca-nique non-newtonienne » et le philo-sophe se résoudre à une «épistémo-logie non-cartésienne » . Si les théories font appel de manière de plus en plus massive au formalisme mathématique, à l’équation, à la fonction, à la formule, elles n’en demeurent pas moins portées par des mots, des termes pourvus d’une signification et d’un référent, enracinés dans un usage. Bachelard sait bien que toute philosophie des sciences qui s’instruit auprès de la science en train de se faire, qui veut rendre compte de son élaboration et de son labeur, qui veut manifester ses doutes et ses incertitudes, devra s’attacher aux mots, aux substantifs, aux images, aux

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