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CHAPITRE II THEORIE DU PILLAGE DE LA PETITE AGRICULTURE

On examinera ici les théories qui ne considèrent pas que l'absence durable de profit dans la petite agriculture familiale relève d'une rationalité particulière de la production. Au contraire la petite agriculture serait d'elle-même créatrice d'un surplus, mais elle en serait systématiquement dépouillée par son environnement économique. Cette thèse se présente sous deux versions selon l'origine du surplus et les causes de son pillage.

I. — L'exploitation du travail paysan dans la sphère de la circulation

La première version est développée par A. Mollard (42). Il part d'une théorie générale des sociétés marchandes dans lesquelles les forces productives sont suffisamment développées pour que dans tout travail dépensé, on puisse retrouver une fraction nécessaire au renouvellement des moyens de production et de la capacité de travail, ainsi qu'un excédent par rapport à cette quantité. Mais dans ce qui est seulement la condition permissive du surtravail, il voit la preuve de sa fourniture automatique. Le travailleur est alors exploité s'il est dépouillé du surtravail qu'il a préalablement produit. La possibilité de ce prélèvement est liée à la propriété des moyens de production. Dans la production capitaliste, propriété et mise en œuvre des moyens de production sont deux fonctions séparées, assurées par deux classes différentes. Le surtravail est fourni par les salariés et incorporé dans des marchandises dont les capitalistes, détenteurs des moyens de production, sont les propriétaires. Ceux-ci, en réalisant la valeur des marchandises, accaparent du même coup le surtravail. Autrement dit, les conditions du prélèvement, et donc de l'exploitation, sont immédiatement données dans l'achat de la force de travail par les propriétaires des moyens de production.

Dans la production artisanale, les travailleurs sont aussi propriétaires des moyens de production. Ils sont donc candidats à l'appropriation du surtravail et celui-ci devrait normalement leur revenir. Mais l'insertion de la petite agriculture dans le capitalisme est telle qu'aujourd'hui la propriété des moyens de production ne remplit plus pour celle-ci une de ses fonctions : récupérer, dans la circulation des marchandises, la valeur du surtravail. Etroitement intégrée en amont et en aval par des structures industrielles puissantes, la petite agriculture subit de façon permanente un pillage qui lui soustrait le surtravail qu'elle a fourni. Du même coup,

42. A. Mollard - Rémunération du travail en agriculture - IREP, CNEEJA, oct. 1970.

- L'exploitation du travail en agriculture - in « De l'industrialisation à la régression de l'agriculture » - IREP, CNEEJA, nov. 1971,

- L'exploitation du travail paysan - Thèse Université des Sciences Sociales de Grenoble, IREP, février 1975.

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