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Les lectures de l'art chrétien en France et en Europe au tournant des années 1880-1920. Autour du " médiévalisme "

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Fait partie d'un numéro thématique : La médiévistique au XXe siècle. Bilan et perspectives.
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Daniel RUSSO

Les lectures de l'art chrétien en France et en Europe au tournant des années 1880-1920

Autour du « médiévalisme »

RÉSUMÉ

Abstract

Dans les deux dernières décennies du xixe s. et au début du xxe s. prévalait encore la vision de l'Église comme la « société idéale » des croyants, societas perfecta, à laquelle toute communauté humaine devait se référer. Selon cette optique, la chrétienté médiévale avait représenté la réalisation historique qui avait concrétisé, le mieux, cet idéal de la vie en société, notamment parce qu'elle avait subordonné les différents aspects de l'existence humaine à des fins religieuses. Dès lors, les catholiques concevaient qu'ils avaient pour mission de refaire cette société qui incarnait leurs rêves, sinon tous les rêves. Sous l'influence active des milieux intransigeants, la perspective d'un retour à l'ordre social chrétien se diffusait largement. Les divers mouvements catholiques, qui naquirent des initiatives du pape Léon XIII (1878-1903), trouvèrent dans ce modèle de chrétienté un point constant de référence politique et sociale, mais aussi littéraire et artistique. Ce sont les deux volets principaux que nous examinerons autour de la notion d'« art chrétien ».

À ce point, justement, le débat surgit entre créateurs catholiques : fallait-il faire de Yart chrétien, estampillé comme tel, au risque, évidemment, de le voir relégué dans les sacristies saint-sulpi- ciennes ? Georges-Charles Huysmans (1852-1935) ou Paul Bourget (1848-1907), écrivant des romans catholiques, c'est-à-dire des romans ayant pour fin de mettre en intrigue la vérité de la thèse catholique, passaient à côté de la véritable création : pensons à Là-bas (1891), à La cathédrale (1898) et à Voblat (1903) du premier, au Divorce du second. Le roman à thèse avait-il une valeur autre que patrimoniale ? En revanche, Jacques Maritain (1882-1973) soulignait, dans un article de 1919, qu'il fallait demander aux artistes de se conduire, selon sa formule, non en tant que catholiques, mais en catholiques :

Si vous voulez, écrivait-il, faire une œuvre chrétienne, soyez chrétiens, et cherchez à faire œuvre belle, où vous mettiez votre cœur : ne cherchez pas à « faire chrétien ». Ne tentez pas cette entreprise vaine et haïssable de dissocier en vous l'artiste et le chrétien. Ils sont un si vous êtes vraiment chrétien. (...)

Cahiers de civilisation médiévale, 49, 2006, p. 373-380.

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