Plan

Chargement...
Couverture fascicule

Statut juridique et sociologique de la femme en Islam

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 131

Roger ARNALDEZ

Statut juridique et sociologique de la femme en Islam

Toute la vie spirituelle et temporelle des croyants dans la société musulmane repose sur le Coran qui est conçu comme la Révélation d'une Loi divine, le shar'. Néanmoins le Livre révélé n'est pas un code, même religieux; il est beaucoup plus que cela, mais, juridiquement parlant, il est beaucoup moins. Il est loin en effet de donner un corpus cohérent et complet de lois qui pourraient régir l'ensemble de la vie personnelle et sociale des hommes dans toute sa complexité.

C'est dans les questions relatives au statut personnel que les versets coraniques sont les plus nombreux et les plus précis. Néanmoins, ils ne suffisent pas à constituer une législation, une sharVa, suffisante. Ils doivent être complétés par d'autres sources, textuelles ou non. La plus importante de ces autres sources est celle que forment des traditions recueillies et réunies en volumes : les hadîth, qui rapportent une parole, une action voire un silence du Prophète, ainsi que les propos et les conduites de ses compagnons, des « suivants » de ses compagnons, ou des « suivants des suivants », considérés comme témoins crédibles de l'enseignement oral de Muhammad. Les traités de droit et de jurisprudence sont faits essentiellement à partir de ces hadîth. Il est admis que le Coran donne souvent des prescriptions « en bloc » ('aWl-ijmâl), tandis que les traditions les expliquent en les détaillant Calâ'l-tafsîl). Le hadîth est par suite une explicitation (bayân) du Coran. Jusqu'ici, on n'a affaire qu'à des textes (nusûs). Mais certaines écoles de jurisprudence ont admis des sources rationnelles, surtout le raisonnement analogique (qiyâs) ou l'opinion personnelle (m'y), afin de permettre d'étendre les règles coraniques et prophétiques au-delà des textes dont la portée, trop limitée, ne répond pas toujours, loin de là, aux besoins et aux questions d'une société à telle ou telle époque de son histoire. Enfin, une dernière source importante, quoique difficile à définir et à utiliser, est le consensus (ijmâ*) de la communauté des musulmans (ou du moins des grands docteurs d'une époque). Selon le recours à telle ou telle de ces sources, selon que l'une est admise à l'exclusion d'une autre, ou au contraire qu'on les utilise toutes, selon qu'on reçoit comme authentique un hadîth, ou qu'on le rejette comme faible ou forgé, il se constitue différentes écoles de jurisprudence qui se distinguent en particulier les unes des autres par leur plus ou moins grande rigueur, une même école pouvant être d'ailleurs plus rigoureuse et plus sévère sur une question de droit, alors qu'elle sera plus large et plus laxiste sur une autre. Par suite, le sort de la femme variera selon qu'on se trouve dans un pays du monde musulman régi par le mâlékisme, le shâffisme, le hanéfîsme ou le hanbalisme.

Il reste que le statut juridique de la femme en Islam est fondamentalement défini par le Coran. ' Nous l'étudierons donc d'abord au niveau même de la Révélation, tout en nous

131

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw