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Le tympan de Neuilly-en-Donjon

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Walter CAHN

Le tympan de Neuilly-en-Donjon

Le village de Neuilly-en-Doujon est situé aux confins de la Bourgogne méridionale, au sein d'une contrée jadis brillamment illuminée par le renouveau des XIe et xne siècles qui s'étendit autour de Cluny1. Le tympan de l'église du lieu, édifice sans intérêt composé d'un seul vaisseau et consacré à la Madeleine, a figuré dans un grand nombre d'ouvrages sur l'art roman et sur la sculpture bourguignonne en particulier (fig. i). Le style de l'œuvre a suscité certains rapprochements avec la sculpture d'Autun, bien que l'accord ne se soit pas fait sur ses rapports précis avec l'art de Gisle- bertus2. Les éléments de la composition ont été en partie identifiés, mais aucune interprétation satisfaisante du relief dans son ensemble ne semble avoir été proposée jusqu'ici. Nous allons tenter dans le présent mémoire d'élucider les principaux thèmes exprimés à travers cette œuvre énigmatique.

Le tympan de Neuilly est encadré par un arc de forme outrepassée, dessiné par une moulure en boudin sur laquelle se profile un décor de caractère végétal, qui semble prendre naissance, aux deux extrémités, de masques animaux. Sur un arc externe moins saillant, on aperçoit une bande de godrons à oves sommairement traitée, doublée par une mince bordure découpée d'une manière irrégulière en arêtes de poisson. Le linteau se trouve étroitement serré entre deux chapiteaux historiés soutenant des tailloirs d'un dessin dissemblable et s'appuyant sur les colonnettes qui encadrent le portail.

Au tympan, le sculpteur a représenté les trois mages s'avançantpour offrir leurs présents à l'Enfant Jésus, tenu par sa mère. Le trône de la Vierge semble installé devant un accessoire semi-circulaire qui doit être un dais ou un ciborium. Un ange est campé derrière le trône, tenant un volume sur lequel, selon toute apparence, il écrit, ou bien il montre du doigt l'écriture. Les personnages marchent

1. Situé dans le département de l'Allier, arr. de L,apalisse, cant. de Donjon, Neuilly se rattache au diocèse d'Autun. On ne trouve pas mention du lieu dans la liste fragmentaire du xre siècle des possessions de ce diocèse, connue sous le nom de « cartulaire rouge », mais une église de Nuilliacus, située dans l'archiprétré de Pierrefitte et sous le patronage du couvent de bénédictines de M-ircigny, est citée dans un pouillé daté avant 1312 (Cartulaire de l'évéché d'Autun, éd. A. de Charmasse, Autun/Paris, 1880, p. 374). L,a mention ecclesia de Nulleyo se trouve aussi dans un compte du xive siècle (A. Iyongnon, Fouillés de la province de Lyon, Paris, 1904, p. 106). En 1569, Neuilly est cité comme une dépendance de la châtellenie de Moulins (N. de Nicolay, Description générale du Bourbonnais en 1569, ou histoire de cette province, éd. M. d'Irisson d'Hérisson, I, Moulins, 1875, p. 52, 57). Nous n'avons pu consulter les documents concernant le prieuré clunisien de Marcigny dans les archives de la Saône, utilisés en partie par J. Richard, Le cartulaire de Marcigny -sur -Loire (1045-1144), essai de reconstitution d'un manuscrit disparu, Dijon, 1957, p. 1 etss. Une liste des possessions de ce prieuré en 1095 est connue d'après un privilège d'Urbain II (P.L., Clyl, 442-443), mais Neuilly n'y figure pas. — Nous tenons à remercier MM. les professeurs H. Bober et G. Zarnecki, ainsi que M. Wayne Dynes, dont les conseils nous ont été précieux pour cette étude. L,e fondement méthodologique sur lequel reposent certains de nos arguments est dû en grande partie à l'enseignement du prof. Bober à l'Institute of Fine Arts, New York University, dont nous avons bénéficié. Mais la responsabilité des conclusions formulées ici nous incombe entièrement. Mlle Marie-Magdeleine Faugère a bien voulu revoir la traduction d'une version rédigée en anglais.

2. Iy'ceuvre est citée au moins en passant dans presque tous les travaux sur la sculpture française du xiie siècle, et seules les opinions les plus représentatives seront indiquées ici. Selon R. et A. -M. Oursel, Les églises romanes de l'A utunois et du Brionnais, Mâcon, 1956, p. 102-103), la sculpture de Neuilly dépend de celle d'Autun. G. von I/.xkhn, au contraire, tffirme la priorité de Neuilly (Burgundische Skulpturen des XI. und XII. ] ahrhunderts, dans « Jahrb. f. Kunstwiss. », 1923, p. 11 3- 114). D'autres autorités, parmi lesquelles P. Deschamps, ont noté la parenté d'Autun et de Neuilly, mais sans se prononcer sur la question de précédence (French Sculpture of the Romanesque Period, Florence 'New York, 1930, p. 42). Une date entre 1125 et 1135 pour la sculpture d'Autun a été récemment proposée par D. Grivot et G. Zarxecki (Gislebertus, sculpteur d'Autun, Paris, i960, p. 151-156). L,e prof. Zarnecki m'assure qu'à son avis le tympan de Neuilly se rattache plutôt à Vézelay.

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