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En marge du déchiffrement du syllabaire chypriote, II : W. Deecke et le premier corpus épigraphique (1883)

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EN MARGE DU DÉCHIFFREMENT DU SYLLABAIRE CHYPRIOTE, Il : W. DEECKE ET LE PREMIER CORPUS ÉPIGRAPHIQUE (1883)*

Olivier MASSON

Le linguiste allemand Wilhelm Deecke (1831-1897) était originaire de Lübeck1. Mais les hasards de sa carrière ont fait qu'il a longtemps enseigné dans des postes de lycée, dans l'Alsace germanisée d'après 1871, d'abord à Strasbourg, puis à Bouxviller (alors Buchsweiler), enfin à Mulhouse.

Tout d'abord latiniste (avec une dissertation sur le prétérit latin, 1869), il s'est vite tourné vers des philologies nouvelles et difficiles, des langues en voie de déchiffrement. Sa première notule sur le syllabaire chypriote date de 18742; son important article sur les inscriptions syllabiques, rédigé en collaboration avec Justus Siegismund, date de 1874, et son recueil épigraphique (SGDI ), de 1883. Mais il a également beaucoup travaillé sur l'étrusque (publication de 1875 à 1888), sur les langues italiques, le déchiffrement du messapien (1882-1887), le falisque (1888), enfin sur le lycien (1887-1889). Un tel éventail de curiosités fait penser à son contemporain plus âgé Moriz Schmidt (1 823-1 888)3, qui demeure toujours apprécié des philologues grâce à sa monumentale édition d'Hésychius (1857-1868). Schmidt fut aussi une figure marquante dans l'étude et le déchiffrement du chypriote, en compétition directe avec Deecke en 1874-1876, et s'occupa encore beaucoup du lycien.

C'est probablement sous l'impulsion de l'excellent linguiste de Leipzig Georg Curtius (1820-1885)4 que Deecke commence à s'intéresser aux recherches des années 70 sur le déchiffrement de récriture syllabique des Chypriotes. Du fait des rivalités «nationalistes» de l'époque, seuls les noms des Allemands Johannes Brandis (1830-1873) et Moriz Schmidt apparaissaient chez Deecke et Siegismund. Pourtant, les véritables fondements du déchiffrement avaient été posés à Londres le 7 novembre 1871, lors de la séance mémorable de la Society of Biblical Archaeology où prirent la parole successivement le consul britannique R. Hamilton Lang, amateur éclairé qui découvrit en 1869 la bilingue phénicienne-chypriote d'Idalion, puis l'assyriologue britannique George Smith (1840-1876), «employé au British Museum»5. Chez Deecke et Siegismund, le nom de Lang est mentionné rapidement6, tandis que celui de Smith n'apparaît nulle part ! La première remarque de Deecke sur le syllabaire figure d'ailleurs dans une brève annonce du mémoire posthume de Brandis (1873), où il indique la possibilité de l'existence d'un signe valant wo7.

Ainsi, c'est en 1874 (fin mai)8, qu'est terminé le long article de Deecke, en collaboration avec son jeune collègue et ami Justus Siegismund (qui devait mourir à Amathonte dès mars 1876)9. L'article est contemporain d'un petit livre de Moriz Schmidt, dont la préface est datée du

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