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Le colonnel Falkland Warren à Chypre, 1878-1890

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LE COLONEL FALKLAND WARREN A CHYPRE, 1878-1890

Olivier MASSON

Lorsque les troupes Britanniques débarquèrent à Chypre en juillet 1878, les fouilles archéologiques «privées» furent interdites. Les fouilles «officielles» reprendront cependant dès 1879, avec les pénibles débuts de l'amateur Max Ohnefalsch-Richter, au nom du British Museum et grâce au conservateur Charles Newton1.

Mais bien vite un officier britannique de haut rang, le colonel Warren, jouera un rôle important dans ce domaine. Falkland George E. Warren (1834-1908), colonel d'artillerie en 1881, sert aux Indes et au Bhoutan. Nous savons qu'il arrive à Chypre dès l'été 18782; il est d'abord commissaire adjoint à Larnaca, en octobre 1878 commissaire à Limassol. Enfin, le 1er août 1879, il accède au poste important de «Chief Secretary» du gouvernement de Chypre. Ceci se passe lorsque sont gouverneurs Robert Biddulph (de 1879 à 1886) et Henry Bulwer (1886 à 1892). Il quitte ce poste au mois de juillet 1890, pour prendre sa retraite. Après son départ de Chypre, il réside quelque temps à Londres. Ensuite, il se transporte au Canada, plus exactement en Colombie Britannique. Il meurt, probablement à Vancouver, en 19083. Cette résidence explique pourquoi, comme on le verra plus tard, toute une série d'antiquités chypriotes réunies par lui ont été transportées au Canada et y sont restées.

Vu sa situation administrative, Warren était bien placé pour s'occuper de la recherche d'objets anciens. Cependant, son nom n'est que rarement mentionné dans le Catalogue de 1899, source précieuse pour cette époque. La raison en est sans doute que le colonel, après avoir fait travailler Ohnefalsch-Richter pour son compte, se brouilla avec l'Allemand au moment de l'affaire de Tamassos-Frangissa et du procès Watkins-Warren.

On rencontre d'abord Warren en 1883, pour Kourion : Ohnefalsch-Richter y ouvrit des tombes «for Col. Warren, S. Brown and others»4. Il est bien possible qu'il ait commandité, avec d'autres, les travaux ultérieurs à Ayia Paraskevi, près de Nicosie : «O-R in 1884-85 opened eleven tombs for the Cyprus Museum, and eighty-one {sic) for various residents»5. Pour Tamassos, son nom doit être évidemment restitué, tout d'abord pour la ville même, «The necropoles, of all periods, and the town-sites, were excavated by O-R in 1885 for private persons...»6, puis pour le site campagnard de Frangissa: «Another sanctuary of Apollo... was also excavated by O-R at Frangissa», où Warren joua un rôle important, ainsi qu'on le verra plus loin. Son nom n'apparaît pas davantage au sujet de la liste des objets de Frangissa qui furent attribués au Cyprus Museum, Catalogue 167-171, nos 6000 à 6135a, mais il est cité pour une

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