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Un discours épigraphique sur les faiblesses de l’Imperium Romanum ? Le regard des princes et de leurs sujets

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Année 2014 25 pp. 297-306
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Cahiers Glotz, XXV, 2014, p. 297-306. 1. Voir déjà Diagoras chez Cic., Nat. Deorum, III, 89. 2. Eck 1997, p. 306, 315-320. 3. Witschel 2011, p. 45, 107. 4. Eck 2010, p. 322, 330 et suiv. 5. CIL, X, 1401 (ILS, 6043), cf. AE, 2000, 68 ; AE, 2001, 72.

Rudolf Haensch

UN DISCOURS ÉPIGRAPHIQUE SUR LES FAIBLESSES DE L’IMPERIUM ROMANUM ?

LE REGARD DES PRINCES ET DE LEURS SUJETS

Les inscriptions anciennes monumentales offrent généralement une image extrêmement positive du monde : la quasi-totalité des inscriptions funéraires concernent des feminae carissimae, des homines amantissimi, ou des enfants prodiges. La totalité des ex-voto témoignent de la gratitude des dédicants envers une aide divine dans des situations très difficiles1. La majorité des inscriptions municipales honorent des évergètes généreux et prévoyants2. Les empereurs donnent et ne prennent pas3, ils triomphent et ne sont pas vaincus. Aucun cursus

romain n’affirme que la personne honorée passa cinq ans sur une voie de garage4. L’éloge ou le silence ont leur place dans les inscriptions monumentales, mais on ne trouve normalement pas la critique ou la réprimande. Dès le début de l’Empire, parler de l’époque contemporaine comme du plus heureux des temps était probablement un topos dans les pétitions des sujets et dans les documents officiels, comme les epistulae praesidum ou les senatusconsulta.

Tous ces documents étaient conçus dans un contexte non-épigraphique et étaient seulement parfois gravés sur pierre. Un témoignage précoce, gravé sur pierre, du recours à ce topos nous est offert par deux senatusconsulta des règnes de Claude et de Néron, qui traitent de la destruction de bâtiments pour des raisons de spéculation. On y retrouve des formules comme : cum providentia optumi principis tectis quoque urbis nostrae et totius Italiae aeternitati prospexerit

ou felicitas saeculi ou encore felicitas orbis terrarum5. La pratique des documents sur papyrus ou parchemin influença les inscriptions monumentales à partir de la fin du iie siècle. Le premier exemple est apparemment une inscription de Maurétanie Césarienne, qui se réfère à un règlement de frontières et à un don d’immunité accordé par l’empereur Septime Sévère. Les Thudedenses le

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