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M. Simplicinius Genialis : le personnage

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Année 1997 8 pp. 229-230
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SÉGOLÈNE DEMOUGIN

M. SIMPLICINIUS GENIALIS : LE PERSONNAGE

Cerner le personnage que fut Simplicinius Genialis n'est pas aisé, car il appartient à cette série d'individus — trop nombreux à notre gré — qui ne sont connus que par leur dénomination. Il faut donc se fonder, pour tenter de déterminer l'origine de ce chevalier, sur une enquête onomastique, puisque seule sa nomenclature permet d'avancer quelques hypothèses.

Déjà, dans sa publication1, L. Bakker avait insisté sur les particularités que présente l'onomastique du personnage ; il est sans doute possible d'élargir un peu ses conclusions. Notre personnage de rang équestre2 possède une nomenclature intéressante surtout par son nomen, Simplicinius. Celui-ci est considéré par H. L. Weisgerber3 comme « rômisch-mitellandisch ». Ce nom a pour origine celui de Simplicius. Répertorié déjà par W. Schulze4, il était alors localisé en Italie du Nord. Il existe dans les pays belge et germanique quelques exemples de l'emploi de Simplicius : on citera ici chez les Frisons un Simplicius Ingenuus5.

La forme dérivée Simplicianus apparaît dans une inscription de Bonn conservée à Cologne6, des IIe— IIIe siècles, mentionnant un T. Simplicianus Attarachus, père naturel de P. Valerius Alphus.

Quant à Simplicinius, on le rencontre chez M. Simplicinius Superinus, joueur de cor de la dixième cohorte prétorienne à Rome7 dont on ignore, par ailleurs, la carrière. Comme son matricule n'est pas mentionné, il reste difficile de lui assigner une origine précise. Un second exemple est bien connu, celui de Simplicinius Victor8, centurion de la ΙΠα Parthica, créée par Septime-Sévère9 et installée en Mésopotamie. Il fut ensuite promu dans la la Minervia de Bonn10. Cet officier, qu'il me semble difficile de considérer comme l'ancêtre de notre uice praesidis de Rhétie selon la proposition de L. Bakker11, avait épousé une Aelia Aruania qui lui survécut : le surnom de celle-

1 L. Bakker, dans Germania, 71, 1993, pp. 378.

2 Voir la communication de M. Christol, p. 223 et suiv.

3 H. L. Weisgerber, Die Namen der Obier, Cologne, 1968, p. 115.

4 W. Schulze, Die Lateinischen Eigennamen, Berlin, 1904, p. 192. ME, 1965,330.

6 CIL, XIII, 8423 = B. et H. Galsterer, I. Kôln, 356.

7 CIL, VI, 2752 et L. Bakker, /. c, p. 378, n. 5.

8 CIL, XIII, 8065.

9 E. Ritterling, RE, XII, 2, 1925, s.u. Legio, col. 1539.

10 Id., I. c, col. 1421.

11 L. Bakker, /. c, p. 378, n. 16.

Cahiers Glotz, VIII, 1997, p. 229-230

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